La Guinée partage les frontières avec le Mali, pays où la crise endémique relative à la menace djihadiste fragilise l’État – et fait des victimes au nord du pays. Ce vaste pays de l’Afrique de l’Ouest vient d’enregistrer un nouveau coup d’Etat. Le président Ibrahim Boubacar Keita [IBK] a été forcé à la démission. Les putschistes règnent désormais en maître au Mali. Les populations d’une certaine catégorie d’âge, soutiennent le putsch – dénonçant la mauvaise gouvernance du système IBK. Tacitement, la société civile semble acter le coup de force du 18 août dernier notamment le M5.
La Guinée, pays où une éventuelle candidature du président Alpha Condé pour un troisième mandat déchaîne les passions, est concentrée à l’évolution de la situation au Mali [au travers] de certaines opinions. Des commentaires [anti et pro coup d’Etat] occupent le fil du journal des réseaux sociaux. Certains internautes sont allés jusqu’à souhaiter le [coup d’Etat] en Guinée, souhaitant que la même situation au Mali se reproduise en Guinée.
Mais par contre, Bah Oury, un des acteurs majeurs de la vie politique guinéenne pense le contraire. Intervenant chez nos confrères du site africaguinee, l’opposant au régime d’Alpha Condé démêle l’écheveau. [Les traditions de deux armées sont différentes. L’armée malienne a toujours été au-devant de la scène lorsque des crises populaires interviennent. Elle a été le facteur de dénouement aussi bien avec Moussa Traoré qu’avec Amadou Toumany Touré (ATT) et avec la situation actuelle. Ce qui n’est pas le cas en ce qui concerne l’armée guinéenne. L’armée guinéenne c’est autre chose. Elle a toujours été du côté du puissant et de celui qui dirige jusqu’à la dernière minute].