La Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) continue le jugement du Général Rémy Lamah, ancien ministre de la Santé et la société Soguimap. L’ancien ministre est confronté à des accusations de corruption présumée dans la passation, l’exécution et le contrôle des marchés publics, ainsi que de complicité avec la société ZMC SA.
Depuis le début de la procédure en octobre 2022, le général à la retraite Rémy Lamah et la gérante de la société SOGUIMAP SARL, Mme Rash Pauline, ont nié les faits qui leur sont reprochés. Cependant, plusieurs témoins ont défilé à la barre pour témoigner dans cette affaire de détournement, apportant des preuves.
L’un des témoins clés, le représentant de la société ZMC SA, le Dr Mamadou Pathé Sow, a révélé des détails. Il accuse l’ancien ministre de la Santé d’avoir favorisé illégalement la société SOGUIMAP en lui accordant un marché de fourniture de kits sanitaires obstétricaux et néonataux d’urgence pour les femmes et les bébés. Ce marché, d’une valeur de 102 milliards de francs guinéens, a été accordé à SOGUIMAP alors que le contrat avec ZMC SA était toujours en vigueur.
Face à ces accusations, le juge Francis Kova Zoumanigui a décidé de renvoyer le procès au 3 juillet prochain, pour permettre les réquisitions et les plaidoiries. Cette décision témoigne de la complexité de l’affaire et de l’importance de recueillir tous les éléments de preuve avant de prononcer un verdict.
Par Issac Traoré