La démocratie en Afrique fait face à des défis persistants, notamment dans la région ouest-africaine où les coups d’État se multiplient. Ces événements ont des conséquences désastreuses pour les efforts passés en faveur du développement, fruits de dur labeur et de nombreux sacrifices. Les militaires renversent souvent des présidents démocratiquement élus par leur peuple, portant ainsi atteinte à la stabilité des institutions républicaines. Un exemple marquant est celui du Mali, où le président Ibrahim Boubacar Keita (maintenant décédé) a été renversé par des militaires profitant du contexte d’insécurité au nord du pays.
Certains observateurs évoquent un arrière-plan de sentiment antifrançais, envenimé par la présence de troupes françaises, alors que les terroristes gagnent du terrain et menacent les populations civiles. En Guinée également, le président Alpha Condé a été victime d’un coup d’État mené par le colonel Mamadi Doumbouya et ses forces spéciales. Ce coup d’État pourrait être lié à des rivalités entre puissances étrangères, impliquant les Occidentaux et les investissements chinois, russes et turcs. Cependant, certains observateurs estiment que des motifs plus simples et moins politiques pourraient être à l’origine de ces coups d’État.
Le Burkina Faso a également été frappé par un coup d’État contre le président Kaboré, exécuté par des éléments de sa garde prétorienne. Malgré le changement de régime, les problèmes d’insécurité et de mauvaise gouvernance persistent, soulignant la complexité des enjeux auxquels la région est confrontée.
Récemment, la garde prétorienne du président Mohamed Bazoum l’a déposé et placé en résidence surveillée au Niger, évoquant une situation sécuritaire dégradée et une mauvaise gouvernance.
Ces coups d’État répétitifs rappellent le passé tumultueux de la région. Le discours de la Baule, bien que lié à l’aide au développement et à la pratique de la démocratie, n’a pas réussi à instaurer la démocratie en Afrique. Ainsi, le cycle des coups d’État continue de handicaper le développement et la stabilité de l’Afrique, avec des conséquences néfastes pour les populations locales.
Il est essentiel que les dirigeants africains et la communauté internationale s’engagent davantage dans la promotion de la démocratie, de la bonne gouvernance et de la sécurité pour mettre fin à cette spirale de coups d’État et encourager un développement durable en Afrique.
Par Guineeperspectives.com