Le leader de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo, a vivement réagi à la récente convocation des chroniqueurs de l’émission « des grandes gueules » dans le bras de fer qui les opposent au ministre Alphonse Charles Wright.
Dans une déclaration rendue publique sur sa page Facebook, M. Diallo a dénoncé la « folie liberticide » des nouveaux dirigeants de Conakry, qui cherchent selon lui à faire taire toute voix discordante et à établir un pouvoir absolu.
Selon le leader de l’opposition guinéenne, le Conseil National pour le Rassemblement et le Développement (CNRD) – qui a pris le pouvoir à la suite du coup d’État du 5 septembre 2021 – s’en prend désormais aux journalistes et à la liberté de la presse.
Lamine Guirassy, PDG du groupe Hadafo médias, et Mohamed Mara, journaliste du même média, ont été convoqués à la division des investigations criminelles de la Direction de la Police Judiciaire (DPJ) pour « diffamation et injures ».
Pour Cellou Dalein Diallo, cette nouvelle vague de répression s’inscrit dans une logique plus large de musellement de l’opposition et de la société civile.
« Depuis leur prise de pouvoir, les nouveaux dirigeants guinéens ont multiplié les arrestations et les détentions arbitraires à l’encontre de personnalités politiques et de défenseurs des droits de l’homme qui dénoncent les violations de la Charte de la transition et/ou militent en faveur d’une durée raisonnable de celle-ci. »
Dans ce contexte, le leader de l’UFDG appelle la population à se mobiliser pour préserver les libertés fondamentales, telles que la liberté d’expression, de manifestation, d’association et la liberté de la presse.
Pour Cellou Dalein Diallo, ces libertés sont au fondement même de toute société démocratique et il est du devoir de chacun de les défendre contre la folie liberticide des nouveaux maîtres de Conakry.
La réaction du leader de l’UFDG témoigne de l’inquiétude grandissante des Guinéens face à la répression systématique de toute opposition ou voix discordante par les nouveaux dirigeants guinéens. Dans un contexte de transition politique fragile. De l’avis des observateurs, qu’il est essentiel de préserver les libertés fondamentales pour assurer un processus démocratique transparent et équitable.
Par Ives Conté