Michel Kamano vient de répondre aux accusations de détournement de fonds portées contre lui et l’ancien président de l’Assemblée nationale Amadou Damaro Camara. Selon lui, ils ont rendu compte de l’utilisation des 15 milliards de francs guinéens à leur disposition et ont fourni des preuves à la gendarmerie, a-t-il soutenu devant le juge de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF).
Lorsque l’Assemblée nationale a obtenu une autorisation de paiement de 15 milliards de francs guinéens pour la construction de son siège, Michel Kamano, l’ancien Premier questeur de l’institution, et l’ancien président Amadou Damaro Camara ont été accusés d’avoir détourné des fonds avant même de les avoir obtenus. Une plainte avait été déposée contre eux auprès du président de la République, les accusant d’avoir réparti l’argent entre eux et leurs amis.
Cependant, selon Michel Kamano, ces accusations étaient infondées. Lorsqu’ils ont finalement obtenu les fonds, ils ont rendu compte de leur utilisation au président de la République avant de rendre compte à la Cour des comptes, conformément à la loi. Des documents comptables ont été envoyés à la gendarmerie pour prouver que les 15 milliards avaient été utilisés à bon escient.
Selon Michel Kamano, 3 milliards de francs guinéens ont été versés aux entreprises pour les travaux de déguerpissement, de démolition et de préparation du terrain où sera construit le siège de l’Assemblée nationale. De plus, 7 milliards de francs guinéens ont été versés aux députés pour la rentrée de la session parlementaire. Les 5 milliards restants étaient encore disponibles sur les comptes au moment du changement de pouvoir.
L’ancien questeur de l’Assemblée nationale a donc tenu à rétablir la vérité sur l’utilisation des fonds destinés à la construction du siège. Les preuves fournies à la gendarmerie ont confirmé qu’aucun détournement de fonds n’avait eu lieu, a-t-il soutenu.
Il reste désormais à attendre la version des faits d’Amadou Damaro Camara, dont l’interrogatoire est prévu le 25 avril prochain.
Par Fadima Mara