L’expression « unité nationale » a tout son pesant d’or dans la stabilité d’un pays, surtout dans un pays où le miroir du tribalisme gratte les esprits les plus faibles. C’est ce doute qui questionne quant à la capacité de la désormais ministre de l’Unité nationale et de la Citoyenneté de pouvoir créer la surprise en faisant mieux que ses prédécesseurs. Mais il faut se dire déjà que le pari est trop risqué, dans la mesure où la nouvelle promue au poste de la Citoyenneté… est une militante aguerrie du parti au pouvoir (RPG-arc-en-ciel), donc le consensus national aura du mal à être en sa faveur.
Cela même a été le talon d’Achille du ministre sortant Taran Diallo, timide dans ses actions, cette sagesse de l’homme aura été finalement le mal qui rongeait le pouvoir en place – celui de ne pas être l’homme attendu sur le terrain de la réconciliation. En quelque sorte, le ministère de l’Unité nationale et de la Citoyenneté est un département de tous les pièges où il est difficile de faire d’une pierre deux coups. C’est-à-dire impossible d’appartenir à un gouvernement et ensuite vouloir dresser un tableau sombre sur l’état de droits de l’homme par exemple – ou évoquer à la place publique quelques manquements du gouvernement – le poste est entouré de tous les pièges que les occupants auront du mal à satisfaire les attentes du gouvernement.
Mais comme le monde est fait de surprises, certaines opinions sont quand même optimistes en vue de voir cette dame Dialikatou Diallo faire du succès.
Par Makoura