La Guinée qui se dirige tout droit vers la tenue du double scrutin électoral (législatives et référendum) le 1er mars prochain préoccupe bon nombre d’acteurs sociaux. C’est le cas de l’Association des femmes de Guinée (AFG), qui a fait en effet une déclaration mardi 25 février, dans laquelle ces femmes décrient une situation alarmante dont le pays se trouve plongé.
« Vu la situation alarmante dans laquelle le pays se trouve plongé, une crise sociopolitique qui risque de provoquer l’embrasement du pays et d’affaiblir toute la sous-région .Vu la grave violation des droits de l’homme, notamment les dégâts humains, la destruction des biens publics et privés, la paralysie du pays et les conséquences sur l’économie nationale, la fragilisation du tissu social, il est plus urgent de rétablir l’ordre public et de respecter la loi pour garantir une paix durable dans notre cher pays, la Guinée », a déclaration la porte-parole de ladite association.
Ces femmes rappellent également, qu’ « après plusieurs efforts de médiation par les religieux, la CEDEAO, les institutions internationales, qui se sont avérées infructueuses, nous femmes de Guinée, en tant qu’épouses, sœurs et filles, préoccupées par la quiétude de notre population, nous ne pouvons rester indifférentes face à cette situation plus inquiétante, tenant compte du fait que nous sommes des premières victimes morales, sociales, culturelles, psychique et physique, venons ensemble, faire entendre nos cris de cœurs ».
Et elles ajoutent : « notre action est d’ordre historique, par ce que l’histoire nous a appris quel a été le rôle joué par notre devancière dirigée parsogolon Diamarou. Cela nous appelle également les articles 12 et 16 de la charte de Kouroukan Fougan. C’est pourquoi, forte de la place que nous offre la tradition d’artisans de paix, nous appelons à la conscience de nos frères, de nos pères et de nos maris pour garantir l’avenir de nos fils à travers la stabilité et la cohésion sociale (…) ».
À rappeler, dans la même déclaration, ces femmes ont soumis des recommandations aux acteurs sociaux, politiques, religieux, médias du pays, concernant la crise actuelle.
Donatien Loua
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