C’est un symposium qui doit être tenu dans le cadre du retour à l’ordre constitutionnel. Le CNT a parcouru les 33 préfectures du pays pour échanger avec les populations sur leurs préoccupations, leur perception et leurs attentes par rapport à la nouvelle Constitution, a indiqué le président du Conseil national de la transition, Dr Dansa Kourouma, au journal télévisé de la RTG, ce lundi 20 février 2023.
Dans son intervention, l’ancien activiste de la société civile déclare que des échanges ont eu lieu dans les universités de la capitale et de l’intérieur du pays, impliquant les universitaires dans les réflexions pour répondre aux questions qui ont empêché le fonctionnement régulier des pouvoirs publics dans le pays s’agissant du passé. Des visites à l’étranger ont également été organisées, notamment au Rwanda, où des experts ont échangé sur les grandes innovations qui ont permis la stabilisation de la Constitution rwandaise.
« Le symposium sur le constitutionnalisme est un événement important dans le processus constitutionnel de la Guinée. Les acteurs impliqués comprennent des experts constitutionnalistes, des sociologues et des politologues guinéens, ainsi que des experts venus d’une dizaine de pays étrangers, pour créer les conditions d’une étude comparée entre les constitutions de différents pays. Les résultats attendus comprennent la possibilité de tirer les meilleurs enseignements pour nourrir les réflexions des conseillers nationaux dans les perspectives de l’élaboration de l’avant-projet de la nouvelle Constitution », a-t-il indiqué.
La particularité de cette nouvelle Constitution est que le processus d’écriture de la Constitution obéit à une démarche participative et inclusive. Tout d’abord, les intellectuels et le milieu académique débattront avec les acteurs lors du symposium.
Ensuite, un débat d’orientation constitutionnelle sera organisé pendant 30 jours, offrant l’opportunité à tous les acteurs de la vie nationale de donner leurs orientations, avis et préoccupations dans le cadre de l’écriture de la nouvelle Constitution.
Les règles d’intangibilité et de mutabilité de la Constitution seront manœuvrées dans le cadre d’une réflexion qui puisse sécuriser les institutions et créer une sorte d’obligation pour les dirigeants à respecter et à se soumettre aux dispositions de la Constitution et des lois, a promis le Dr Dansa Kourouma lors de cette intervention au JT de la RTG.
Par Ives Conté pour www.guineeperspectives.com