Réélu de nouveau à la tête de la Guinée, suite à l’élection présidentielle du 18 octobre 2020. La prépotence d’un nouveau mandat de la 4e République s’offre désormais à lui. Pour un esprit intelligent, on n’a pas besoin d’un cours de bonté pour ne pas savoir ce qui attend désormais les Guinéens, surtout ceux et celles qui sont dans sa gouvernance – y compris ses opposants.
Son premier message livré aux Guinéens, est celui de sonner la fin de la « pagaille » en Guinée, une volonté affichée du degré zéro de la manœuvre politique dans son pays face à la menace chronique d’instabilité relative aux manifestations politiques.
On sait davantage ce qui a suivi le discours d’Alpha Condé au lendemain de sa victoire : les fauteurs de troubles sont désormais dans le viseur de la justice. « L’officier enquêteur poursuit, dans le strict respect des règles de procédure, l’exécution de la commission rogatoire en recherchant, activement, certaines personnes, dont Ousmane Gaoual Diallo, Mamadou Cellou Baldé, Chérif Bah, Abdoulaye Bah, Etienne Soropogui, Sékou Koundouno, qui ont proféré des menaces de nature à troubler la sécurité et l’ordre publics… », a précisé mardi, le procureur près du tribunal de Dixinn.
Ces mesures inquiètent même les courtisans de son régime – qui devinent de savoir, c’est quoi l’illustre inconnu concernant les éventuelles décisions de leur champion. Le leader emblématique du RPG a toujours dit que « le poisson pourrit par la tête », faisant référence à la gestion de Lansana Conté, qui a gouverné la Guinée d’une main de fer.
En rappel de la citation d’Elisabeth Moreno : « Arrêter de mendier sa place dans l’histoire ». On souhaite cette fois-ci que le président Alpha Condé forme le gouvernement moins politique mais issu de son camp politique, seul responsable de sa gestion dans le temps et devant l’histoire.
Makoura