À la différence de l’ANAD, une coalition politique portée par Cellou Dalein Diallo, qui propose quinze mois comme durée de la transition. Le président de l’UDRG, Bah Oury, qui partage le même bloc politique que l’ex-chef de file de l’opposition, El hadj Mamadou Sylla, est plutôt favorable que la transition se fasse pour une durée, allant de deux ans, jusqu’à deux ans et demi.
L’exclu de l’UFDG, dont il est le fondateur, s’exprimant dans l’émission Mirador, ce lundi 11 octobre 2021, a émis l’idée que le CNRD procède au recensement général de l’ensemble de la population. « C’est un problème essentiel », dit-il, qui va permettre au pays de disposer des outils de gestion, de gouvernance et de projection de l’ensemble des politiques publiques, essentielles pour un pays qui veut entrer dans une dynamique de construction effective.
Par ailleurs, le président de l’UDRG a émis l’idée que la Constitution doit faire l’objet de réflexions, de discussions pour changer les types de gouvernance que la Guinée a connus depuis l’indépendance pour éviter qu’une seule personne s’arroge tous les pouvoirs et qui met d’une manière ou d’une autre, le pays dans les situations compliquées.
Le très politique Bah Oury préfère qu’on mette des garde-fous autour de cette Constitution pour avoir des gouvernances équilibrées, plus larges, plus consensuelles. Et d’ajouter. « Ça ne veut pas dire qu’il faut répliquer, copier-coller ce qui a existé, donc, il faut changer. Deuxièmement, il y a un aspect essentiel, nous avons un problème de gouvernance, un problème de capacité de savoir combien sommes-nous. Nous ne le savons même pas. La pandémie covid a montré les défaillances structurelles de beaucoup de pays qui sont incapables d’apporter une aide dans le cadre d’une politique sociale. »
Réaction : « Le problème essentiel, c’est le recensement général de la population, y compris de ceux qui sont à l’intérieur et de ceux qui sont à l’extérieur, parce que, c’est un outil de gestion, c’est un outil de gouvernance, c’est un outil de projection de l’ensemble des politiques publiques, essentielles pour un pays qui veut entrer dans une dynamique de construction effective. Seul le recensement général de la population, à partir de là, on peut extraire le fichier électoral qui pourrait être beaucoup plus fiable et qui pourrait vivre de manière régulière par des ajustements chaque année en expurgeant les décès et en mettant en place les naissances, donc, nous avons besoin de cela pour avoir quelque chose qui puisse permettre d’avoir des élections crédibles, non contestables.
Ça, c’est une première chose. Deuxièmement, cela permet à chaque citoyen guinéen d’avoir sa carte d’identité digitalisée, ça, c’est un combat qu’il faut mener pour que chaque citoyen soit répertorié, soit identifié. Et ça nous permettra d’avoir des capacités de générer des politiques en faveur de la solidarité, en faveur des actions humanitaires, en faveur de l’ensemble des catégories socioprofessionnelles et non pas être toujours dans des discours démagogiques. Et pour ça, vous ne pouvez pas faire en dix mois, a priori deux ans, jusqu’à deux ans et demi pour permettre de faire correctement dans la sérénité, dans le cadre de quelque chose qui pourrait servir pour le futur. Fixer des objectifs qui entrent dans le cadre des intérêts fondamentaux, de la construction de l’État guinéen, de la refonte du système de gouvernance pour permettre par la suite à ce que la Guinée sorte de chantiers qui nous ont perturbé pendant longtemps… », a-t-il souligné.
Par Makoura pour www.alerteur.com