La pandémie du Covid-19 suit sa progression en Guinée, en dépit notamment de quelques patients guéris de la maladie. Et alors que l’agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS) retrousse les manches chaque jour pour endiguer le fléau. Mais récemment, le président Alpha Condé au cours d’une rencontre avec les responsables de la santé, a martelé sur l’entente qui doit exister entre le personnel soignant contre le Covid-19. Mais cela n’a pas suffi.
Le chef de l’État a mis en place vendredi 10 avril, un Conseil scientifique, composé de dix-sept (17) membres, et doté d’un bureau exécutif, comprenant d’un président, deux (2) vice-présidents, deux (2) rapporteurs. Ils sont dotés d’une indépendance totale dans l’exercice de leurs fonctions ; ils ne représentent aucunement des institutions auxquelles ils appartiennent.
Dans la lecture du décret instituant ledit Conseil scientifique, il est indiqué entre autres : « Il est créé un organe consultatif, dénommé, Conseil scientifique de riposte contre la pandémie à maladie coronavirus sous l’autorité du Premier ministre, chef du gouvernement et la tutelle technique du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Il réunit plusieurs experts nationaux issus de divers domaines, et a pour but, de formuler des recommandations pertinentes afin de renforcer l’efficacité de la riposte nationale contre la pandémie du covid-19. Le Conseil scientifique assure la mission de veille, d’analyse et de conseils au gouvernement dans les domaines épidémiologie, biologique, clinique, thérapeutique, socio-anthropologique, économique et environnemental. Il est particulièrement chargé de mettre régulièrement un avis scientifique sur la gestion et l’évolution de la situation sanitaire, sociale et économique relative au Covid-19 sur la base d’analyse, d’étude, de recherche et d’investigation et de collecte de données scientifiques pertinentes ; d’apporter un éclairage sur les orientations et les résultats de recherche fondamentale et appliquée sur les dispositifs, processus, protocole thérapeutique et solution de prise en charge optimale et efficiente de la pandémie et de se prononcer sur les suites à prononcer à réserver aux propositions d’approches innovantes, scientifique, technologique, thérapeutique, formées pour lutter contre la pandémie du Covid-19 (…) ».
Désormais, nombreux sont des citoyens qui s’inquiètent d’un éventuel conflit de compétence entre l’ANSS et le Conseil scientifique, notamment sur des prérogatives relatives à la lutte contre le Covid-19.
Dian Bah