C’est un risque de se livrer à énumérer une liste de noms des politiques guinéens qui ont changé de position (tantôt aux côtés d’Alpha Condé, tantôt contre ce dernier). Mais beaucoup parmi ceux qui se livrent à ce genre d’exercice vous parleront du contexte politique. Alors que le tissu social est fébrile, à cause de cette pratique. À côté, n’oublions pas l’ethnie qui s’invite dans le débat politique et est même devenue référentielle comme programme politique. Ici, nous avons pris le soin de relater seulement que des faits qui méritent l’attention.
Ousmane Kaba
Depuis 2010, ce brillant économiste s’est lancé dans le marigot politique avec notamment parti libéral pour l’unité et la solidarité (PLUS) sous la bannière duquel Ousmane Kaba s’est présenté à l’élection présidentielle de 2010. Il rejoint Alpha Condé dans l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle de 2010. Une fois ce dernier devenu président, Ousmane Kaba se voit attribuer le poste de ministre Conseiller chargé du bureau de la stratégie à la présidence de la République. En 2017, il est élu président du Parti des démocrates pour l’espoir (PADES) tendance opposition. Aujourd’hui membre du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC).
Alhousseiny Makanéra Kaké
Il représente quelque chose pour le sens commun des Guinéens. Ancien ministre de la communication du gouvernement Mohamed Said Fofana. Mais une fois débarqué du navire, il réchauffe sa petite formation politique rejoignant l’opposition aux côtés notamment de Cellou Dalein Diallo. Avec l’air du temps, Alhousseiny Makanéra Kaké, annonce ensuite son départ de l’opposition républicaine, tout en critiquant le chef de file de l’opposition en ces termes : « Si je l’avais rejoint, c’est parce que j’avais pensé qu’il allait gagner. Mais si je l’ai quitté, c’est parce que je suis convaincu qu’il ne va pas gagner », avait-il dit dans une émission dans les « grandes gueules ».
Sidya Touré
Depuis son entrée en politique, le Parti de l’Union des forces républicaines (UFR) était jugé transversal, à cause de la représentativité des cadres venant divers horizons en son sein. Mais avec la claque subie successivement de l’élection présidentielle de 2010 (arrivé troisième) ensuite il obtient la même position à celle de 2015. Le 02 janvier 2016, Alpha Condé le nomme Haut représentant du chef de l’Etat avant de démissionner en décembre 2018.
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Dian Bah