Le parti d’Alpha Condé va devoir patienter et de serrer la ceinture pour éprouver le supplice de cette transition. La Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief) à travers la chambre spéciale de contrôle d’instruction, a ordonné, ce jeudi 13 octobre 2022, le maintien en détention de l’ex-Premier ministre, Dr Ibrahima Kassory Fofana. Ce maintien en détention est intervenu suite à l’appel du procureur spécial près la Crief, le nommé Aly Touré.
Au-delà de l’aspect judiciaire qui constitue d’ailleurs les faits majeurs depuis le début de cette transition dirigée par le colonel Mamadi Doumbouya, nombre d’observateurs continuent en tout cas de miser sur le vent d’un dénouement qui viendra certainement du côté de l’exécutif, comme c’est le cas par exemple pour le colonel Mamadi Doumbouya de prendre l’ultime décision de décrisper la situation politique par le truchement de la libération de Kassory et d’autres détenus dont l’opinion estime qu’ils seraient des prisonniers politiques. Dit-on.
Le président de l’UFR, on ne sait pas par quelle magie, semble, lui en tout cas, avoir chéri le Premier ministre Bernard Gomou lors d’un entretien à Abidjan sur des points de revendication brandis par le quatuor auquel la coalition de Sidya Touré fait partie.
De manière expéditive, son bras droit, Saikou Yaya Barry, vient de bénéficier d’une liberté à cause de son état de santé jugé fragile par la justice. Tandis que le cas Kassory Fofana a été plusieurs fois évoqué devant la Crief concernant la douleur au niveau de son genou pour qu’il puisse bénéficier d’une liberté même conditionnelle. Mais hélas !
Aujourd’hui, de l’avis des observateurs, le Premier ministre Bernard Gomou semble pour l’heure, avoir réussi à faire renaître un brin d’espoir pour la reprise du dialogue même au prix éventuellement de la libération progressive des détenus couramment appelés [prisonniers politiques] par l’opinion publique. Sidya Touré pourrait être en tout cas, selon l’avis des avertis, celui dont la décrispation viendra pour recoudre le fil du dialogue entre les acteurs majeurs de cette transition.
Par Idriss Diallo