Kankan, localité située en haute Guinée, une des régions naturelles du pays, offre ces derniers temps l’image de ‘’Bambeto’’ dans Conakry et alors que dans le vrai sens – il s’agit du fief du pouvoir en place (RPG) qui oscille sous les yeux des cadres ressortissants et des notabilités de la localité.
La révolte à Kankan pour la construction d’un barrage hydroélectrique semble avoir atteint la pointe des revendications. Les jours passés, les manifestations ont pris l’ampleur jusqu’à pour la première fois le commerce est resté fermé – et des endroits de la ville sont aussi restés calmes. Dans le feu de l’action, le pouvoir, à travers ses représentants, a pu donner de l’assurance aux manifestants en vue de trouver une solution pérenne à leur revendication. Mais les jeunes gens restent sourds face à cet appel des émissaires du président. Au contraire, les manifestants veulent tout de suite dans l’absolu un barrage ‘’flambant neuf’’. Désormais, les meneurs de la révolte donnent aux cadres ressortissants la difficile équation à résoudre.
Selon des sources, contactées par nos soins, martèlent qu’il « y a une crise de confiance entre les cadres venus de Conakry et les jeunes gens qui sont dans la rue pour l’électrification de la haute Guinée. Ce qui veut dire, d’ores et déjà, que le président (doit) changer d’interlocuteurs. Les cadres qui furent nommés au nom de Kankan se sont déconnectés de leurs bases, raison de plus, personne parmi eux n’arrive pour le moment à dissiper les manifestations et les manifestants réitèrent qu’il n’y a pas de problème entre eux et le président de la République », soutiennent nos sources.