Soudainement, un des fiefs du pouvoir en place, Kankan (dans haute Guinée), traverse des moments de tension. Une situation occasionnée par le manque d’électricité dans cette partie de la Guinée et qui a poussé certains jeunes de la ville à ériger des barricades pour protester contre la lenteur de la construction d’un barrage hydroélectrique. Les cadres venus de Conakry dans un premier temps, se sont heurtés à des résistances de la part des jeunes gens – qui n’ont pas accepté de baisser la garde dans leur revendication malgré l’intervention des sages.
Dans les coulisses, le nom de l’entrepreneur, Ansoumane Kaba Guiter, (était) cité comme un des parrains de cette révolte dans le but selon des rumeurs, pour que l’État finance vite (les 40 %) du barrage de »Kogbèdou » qui est aux mains de l’entreprise Guiter SA. Mais ce dernier mis en cause, a dans un audio, devenu viral sur les réseaux sociaux, rejette l’accusation et pointe du doigt Taliby Dabo comme celui qui veut lui mettre en mal avec le pouvoir de Conakry. Le barrage qu’il s’agit est un BOT que l’entreprise Guiter devait assurer le financement et vendre le courant à l’État guinéen.
Mais une autre version pas des moindres. Ibrahima Kalil Konaté (K²), ancien ministre de l’Éducation, un des cadres venus de Conakry dans le but de dissuader les manifestants, a assuré dans la presse cette semaine des déclarations qui peuvent mettre en mal et contredire celles soutenues par Ansoumane Kaba guiter. « On a constaté dans les démarches et dans les rencontres qu’il avait des propos qu’il fallait expliquer à la population. Nous avons entendu par endroits que Kogbèdou est réalisé à 60 % ; et que c’est le gouvernement qui refuse de payer les 40 % pour réaliser pour que la population de la haute Guinée ait le courant. Kogbèdou est réalisé à 1 % au lieu de 60 %. Kogbèdou n’est pas un projet qui devait être réalisé par le gouvernement guinéen. Kogbèdou est un appel d’offres qu’on a donné en BOT, c’est un de nos compatriotes (Ansoumane Kaba Guiter) qui a eu le marché depuis 2016, donc lui devait réaliser le barrage et vendre le courant au gouvernement, l’État guinéen devait acheter le courant et pendant trente ans pour payer son argent (…) », a-t-il assuré devant la presse.
C’est une situation qui a tendance à devenir l’épée de Damoclès sur la tête de l’homme d’affaires, Ansoumane Kaba, qui tente d’ailleurs de tous ses efforts en vue de se laver de tout soupçon des allégations le mettant en cause dans cette affaire. Mais pour le moment rien n’est tranché. Retenons quand même, les jours à venir, les choses seront claires.
Affaire à suivre !