Umaro Sissico Embalo, on le croyait tout heureux après la proclamation des résultats en sa faveur du deuxième tour de l’élection présidentielle du 29 décembre dernier. En effet, qui l’opposait au candidat du PAIGC, Domingos Simoes Pereira Pereira. Ce dernier avait hurlé avec le loup, à l’image de ses militants, notamment quant à la régularité de l’élection présidentielle, organisée à la suite des crises politiques qui ont perduré.
En Afrique, quand une élection est organisée – et que les résultats sont annoncés, le vainqueur a toujours été confirmé par les juridictions – peut-être l’exception faite au cas kenyan – où la Cour suprême a annulé en septembre 2017, le résultat de l’élection présidentielle – dont le président sortant Uhuru Kenyatta avait opposé son désaccord à la décision des juges.
En Guinée-Bissau, beaucoup pensaient que l’élection présidentielle était désormais derrière les amertumes du supposé perdant. Mais contre toute attente, la Cour suprême a demandé de « vérifier » les résultats du second tour de la présidentielle du 29 décembre dernier.
Après l’annonce de cette nouvelle, le candidat du Madem, Umaro Sissoco Embalo, proclamé victorieux de l’élection a semblé vite minimiser l’annonce de la cour suprême de son pays.
Au-delà de l’inquiète qui règne dans les camps politiques, nombre sont des observateurs qui estiment à présent que le président guinéen Alpha Condé serait toujours indispensable dans son rôle de médiateur afin d’imposer un lendemain électoral paisible.
Alpha Barry