L’ancien président guinéen, le Capitaine Moussa Dadis Camara, est actuellement interrogé par les avocats impliqués dans le procès des événements qui ont eu lieu le 28 septembre 2009, concernant son implication présumée dans le massacre de cette journée ainsi que les autres exactions qui ont suivi.
Lors de sa toute première audience ce lundi 16 janvier 2023, capitaine Moussa Dadis Camara a déclaré qu’il avait la possibilité d’obtenir la nationalité burkinabé, mais qu’il a refusé pour participer à ce procès. Il a déclaré : « Je suis venu de moi-même. Personne ne m’a obligé après avoir passé plus de 10 ans au Burkina. J’avais toute la latitude d’avoir la nationalité, mais j’ai refusé pour revenir. Si j’ai accepté de revenir dans ma patrie, c’est parce que j’ai voulu qu’il y ait la lumière dans cette affaire du 28 septembre contrairement à ceux qui pensent que c’est un déshonneur. »
Il a également affirmé que ce procès n’est pas un déshonneur pour lui car qu’il le perçoit plutôt comme une occasion pour lui de contribuer à la manifestation de la vérité en affirmant sa responsabilité. Il a déclaré : « Ce procès n’est pas un déshonneur ; j’ai tantôt dit ici, que l’officier, c’est le sens le plus élevé de l’honneur et de la dignité. Je veux assumer ma responsabilité devant la justice guinéenne. D’ailleurs, quand je suis revenu, c’est devant le procureur que je me suis constitué prisonnier sans même discuter, parce que c’est ça un homme sincère »
Le procès des événements de 2009 se poursuit et le Capitaine Dadis Camara continue de témoigner devant la justice pour son implication dans ces événements. Il a déclaré vouloir assumer sa responsabilité et contribuer à la manifestation de la vérité.
Dian Bah