On se souvient notamment du scrutin de 2010, Cellou Dalein Diallo était à deux doigts de remporter une élection présidentielle très disputée où les résultats du premier tour étaient en sa faveur avec plus de 40% de suffrages exprimés.
Cependant, un coup d’Etat a surgi onze ans après cette épreuve électorale pour l’éloigner du pouvoir qu’il croyait proche après la chute brutale de celui qui était son ennemi juré en politique, l’opposant historique Alpha Condé, qui était en train de savourer son (coup ko) du troisième mandat avant que le colonel de Kaleya ne vienne interrompre le « progrès en marche », pour reprendre le refrain des partisans du RPG arc-en-ciel.
Les élections de 2010 ont été marquées par une forte polarisation et une forte tension entre les différents candidats (Alpha et Cellou).
Le Président de l’Ufdg a applaudi le coup d’Etat du 5 septembre sans connaître véritablement les ambitions des tombeurs de son challenger. Il ne pouvait imaginer se retrouver aujourd’hui en exil, malgré le fait qu’il « avait remporté les élections de 2020 », comme soutiennent ses plus durs soutiens. Cette situation montre que la politique peut parfois être imprévisible.
Cellou est aujourd’hui en exil, et surtout quand il se rappellera de cette journée où il était à deux doigts de remporter les élections de 2010 et de devenir le prochain dirigeant de son pays.
Malheureusement, la politique est imprévisible et le fair-play n’est pas toujours respecté, comme le montre cette triste histoire qui se joue maintenant sous les yeux des Guinéens.
Par Bakary Sacko