Nombre sont des citoyens guinéens après avoir coulé des larmes de joie sur les joues et qui attendaient des jours meilleurs après la chute d’Alpha Condé, pleurent aujourd’hui le départ de l’ancien président de la FEANF. Mais des jours après, le chant du cygne en termes du bilan du régime déchu marque encore les esprits. Ses opposants politiques d’alors semblent devenus des acteurs secondaires de la transition, dont certains d’entre eux résident désormais à l’étranger.
C’est pour autant dire qu’ils ont commis une faute mortelle contre leur commun adversaire et peinent à revendiquer l’audace d’affronter une junte qui marcherait semble-t-il, dans les pas de leurs devanciers. C’est en dire autant que la République, c’est le refus de la jungle sociale.
Là où Alpha Condé est aujourd’hui pourrait se frotter les deux mains. Loin désormais de tous les tintamarres. Des progrès en immobilisme s’installent désormais après lui. Les jeunes politiciens ont du mal visiblement à susciter l’envie de mobiliser la masse populaire. Tous seraient devenus des bien-pensants de la transition au rythme du colonel Mamadi Doumbouya, qui fait face à une sorte de vindicte à la place de l’impopularité. Mais semble être couvert d’une carapace pour affronter les défis, dit-on. Il y a lieu de rappeler que le temps embellit éphémèrement le présent. Son succès dans nombreuses opinions au départ de la transition s’est stoppé quand le leader de l’UFDG fut ciblé. Ce qui revient à dire d’une certaine manière que le piédestal du coup d’Etat du 5 septembre résiderait du côté des militants de l’UFDG.
Désormais, Alpha Condé étant tranquillement à l’étranger, ses adversaires d’hier font face à la loyauté jusqu’au bout des appoints du CNRD et qui semble enclencher une forme d’un conflit de générations entre les plus jeunes politiques et l’ancienne opposition du professeur Alpha Condé.
Par Moud BARRY