La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a rejeté fermement la demande de levée des sanctions existantes contre la Guinée, le Mali et le Burkina Faso. La décision a été prise lors de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, tenue le samedi 18 février 2023, et a été signée par le président en exercice de ladite Organisation Umaru Cissoko Embalo.
Selon le communiqué final de la conférence (en version anglaise), la CEDEAO a décidé de maintenir les sanctions existantes et d’imposer une interdiction de voyager aux membres du gouvernement et autres hauts fonctionnaires dans les trois pays. La CEDEAO a également exigé une transition politique inclusive, qui inclurait tous les acteurs politiques.
La CEDEAO a spécifiquement évoqué le cas de la Guinée, rejetant totalement l’action unilatérale des autorités de transition en Guinée concernant la mise en œuvre de la feuille de route de la transition. Le communiqué final a également abordé les autres questions concernant la transition en Guinée, appelant le gouvernement de transition à respecter l’esprit de l’accord signé entre la CEDEAO et la République de Guinée le 21 octobre 2022 à Conakry.
La CEDEAO a rappelé le calendrier de transition consolidé de 24 mois couvrant les 10 domaines prioritaires pour les autorités de transition élaboré conjointement avec la CEDEAO. Les autorités de la CEDEAO ont également exhorté les autorités guinéennes à mener un dialogue national inclusif avec tous les acteurs politiques et à garantir la sécurité et la liberté de tous les participants.
La conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO a tenu ce sommet en marge de la conférence des chefs d’État de l’Union africaine le 18 février 2023 à Addis-Abeba.
Par Ive Conté