Le nom par excellence, comité national du rassemblement et du développement (CNRD) peut prêter à confusion. Dans le sens que le but d’un coup d’État, dit-on, reste l’instauration de la démocratie. Et aucunement, ce vocable ne résonne nulle part dans la dénomination des militaires qui ont renversé Alpha Condé, le 5 septembre 2021. La CEDEAO, en se basant sur le rapport de mission de sa délégation, dépêchée à Conakry, en date du 8 septembre 2021, pour échanger avec les putschistes, n’a pas l’échiné sur des recommandations en réitérant sa ferme volonté de condamnation du putsch intervenu en Guinée. L’organisation sous-régionale demande la libération sans condition d’Alpha Condé et donne six (6) mois aux militaires d’achever la transition.
La position de la CEDEAO vient en effet, contredire le discours d’orientation des putschistes, qui comptent refonder tout le système, en procédant à des audits dont les réformes institutionnelles. « C’est flou tout ça », affirme un citoyen, quant à la vision réelle des militaires, ce qu’ils comptent réellement faire de cette transition après la chute d’Alpha Condé. C’est pour cette raison, la CEDEAO ne veut pas sitôt laisser du lest. Mais entend être aux aguets pour contraindre les putschistes à ne pas tomber dans les travers pour se maintenir au pouvoir.
Par Makoura