La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a organisé une conférence de presse ce lundi 16 décembre à Conakry. Cette conférence avait pour but de parler sur les étapes des préparatifs des élections législatives, prévues le 16 février 2020.
Les opérations d’enrôlement des nouveaux électeurs au compte des élections législatives pour le mois de février 2020 ont pris fin ce lundi 16 décembre. A cette occasion, l’institution chargée des élections a fait une conférence de presse, au cours de laquelle son président Me Salif Kébé a rejeté l’accusation portée par l’opposition selon laquelle que les mineurs seraient enrôlés pendant ces opérations de révision de la liste électorale.
Dans sa communication, le président de la CENI a déclaré que le retard constaté dans l’obtention des récépissés par des citoyens, pourrait être l’œuvre de certaines personnes de mauvaise foi. Face à cette situation, monsieur Kébé déclare : « Nous avons dû demander aux opérateurs de procéder à l’enrôlement sans délivrance de récépissés. Parce que nous n’avons pas compris, c’est en deux temps que nous avons travaillé sur les récépissés.
Dans un premier temps, nous avons eu à envoyer 3 millions de récépissés sur le terrain, à l’intérieur comme à l’extérieur de la Guinée. Pendant qu’on n’avait pas 500 mille électeurs enrôlés à notre niveau en ce moment, on nous dit que les récépissés manquent. Soit les récépissés sont gardés, ils attendent un meilleur moment pour les sortir, soit ils se sont mal pris. Donc, il fallait envoyer les missions pour le savoir mais en attendant, il ne fallait pas que l’enrôlement s’arrête.
Nous avons demandé à ce que l’enrôlement puisse continuer parce qu’il fallait savoir où sont passés les 2 millions 500 mille récépissés ou les 3 millions qu’on a envoyés sur le terrain. Vous savez, tout sait. Mais à l’occasion, on a ressorti les récépissés qui semblaient manquer. Ce qui est venu grossir les récépissés déjà disponibles. On n’a pas compris la démarche, c’était comme s’il y avait des retentions de documents, de récépissés. Mais, puisque cela ne devrait pas entraver le déroulement normal de l’enrôlement, nous avons demandé à ce que l’enrôlement continue puisque les machines acceptaient qu’on enrôle sans délivrance des récépissés », a-t-il laissé entendre.
Poursuivant, il a ajouté que : « La distribution des cartes d’électeurs devra se poursuivre jusqu’au jour du scrutin. L’une des dernières activités que portera sur la gestion des candidatures, des commissions ont été déjà mises en place, et ils ont commencé à travailler. C’est le 18 décembre que l’ouverture va avoir lieu solennellement. C’est-à-dire que les candidats, les partis politiques ou leurs mandataires pourront commencer à partir du 18 décembre déposer les dossiers de candidature. Mais d’ici cette date, vous aurez la caution que chaque candidat ou chaque liste de candidat devrait déposer avant de voir son dossier déposer », a-t-il précisé.
À rappeler que cette conférence du président de la Ceni venait en effet échauder l’ire de l’opposition ; le vice-président de l’institution électorale issue des rangs de l’UFDG, El hadj Bano Sow, a dans une sortie médiatique, émis de sérieux doutes sur ce processus de révision électorale.
Oumar Konaté