OPINION – Au-delà des années (1993-2005) ce qu’on pourrait qualifier de « noires » concernant les élections en République de Guinée, notamment au début du processus de démocratisation du pays. L’institution en charge des élections a été toujours au cœur des polémiques ; cette appréhension est devenue même classique, par ricochet, elle devient répétitive dans le pays.
Depuis 2010, la Guinée fait face à des crises politiques en répétition ; les acteurs politiques en compétition ne s’entendent pas pour placer leur confiance en la CENI, c’est-à-dire la commission électorale nationale indépendante ; qui organise les élections à chaque période électorale. C’est toute une hydre qui pique mal le peuple de Guinée et endeuille ses fils.
La situation politique guinéenne aurait désormais un élan de foutaise : les acteurs politiques de tous genres composent la CENI dans le but de veiller pour que le processus électoral soit au minimal transparent. Quand les intérêts des uns ne sont pas menacés, ces derniers répondent tout va bien ; le contraire, on sait d’avance que les étapes des élections seront considérées par les autres comme biaisées.
Les acteurs politiques sont auteurs de la crise actuelle !
« On n’organise pas les élections pour les perdre » ; en effet, disait l’ancien président congolais, Pascal Lissouba. Avec le temps, on se rend compte que cette approche a changé. L’avancée de la nouvelle technologie de l’information, par ricochet la flambée des réseaux sociaux, alimente le débat politique de plus en plus. On ne vole plus aisément les voix des électeurs. Les partis politiques y sont dans toutes les circonscriptions électorales du pays afin d’en tirer profit.
Pour le cas guinéen des élections, osons dire que certains opposants font la surenchère, dont seuls eux connaissent par quelle direction emprunter. La CENI, c’est-à-dire (l’organe censé organiser des élections) est composée dans ses compartiments que des acteurs : majorité, opposition et société civile.
Ce mercredi 18 décembre, sur les ondes d’une radio privée de la place, un commissaire issu des rangs de l’opposition faisait voir ses appréhensions, la manière dont le processus des législatives à venir est conduit au niveau de son institution. Un certain Safa Tounkara, qui craint que les Guinéens ne soient privés de leur droit de vote ; surtout des compatriotes qui sont de l’étranger ; parlant d’enrôlement tardif des électeurs.
Alors que la CENI, à travers ses commissaires, avait fait une plénière à Kindia, pour éplucher l’ensemble des questions relatives aux difficultés ; à l’issue de ce travail, la CENI avait indiqué quatre-vingt-dix jours (90) comme disponibilité réelle pour pouvoir en finir avec tous les travaux.
Rebelote ! Ça n’a été qu’un écran de fumée. Chaque élection en Guinée depuis 2010, a les mêmes acteurs, y compris les mêmes problèmes. La musique est désormais connue de tous. Donc le mieux serait d’aller aux élections sans plus retarder !
Makoura