Ce jeudi 20 mai 2021, le procès en appel du chargé des mobilisations du FNDC a eu lieu à la Cour d’appel de Conakry. Lors de l’audience, les avocats d’Oumar Sylla alias Foniké Mengué ont plaidé pour la libération pure et simple de leur client, parce que, insistent-ils, les faits qu’on lui reproche ne sont pas constitués. Mais le président de la Cour d’appel a dans sa décision, renvoyé l’affaire au 3 juin prochain. Me Salifou beavogui fustige le comportement du représentant du ministère public qui vise à maintenir son client en prison.
« Dans le premier dossier, le procureur audacieux a soutenu la violation des dispositions des articles 32, 33 et suivant de la loi sur la Ciber criminalité, 627, 628 et suivant sur le code pénal. Donc le deuxième dossier est encore beaucoup plus vide que le premier, donc finalement nous avons demandé sa remise en liberté et le parquet s’est opposé et la Cour a renvoyé les deux dossiers au 3 juin pour la suite des débats, réquisitions et plaidoiries. Notre client retourne malheureusement en prison, c’est un activiste de la société civile, il n’a pas sa place en prison, il est arbitrairement arrêté, il devait être remis en liberté aujourd’hui mais hélas ! Mais qu’à cela ne tienne, nous allons nous battre pour obtenir sa libération dans les meilleurs délais. »
Dans la même lancée, Me Béavogui souhaite que les magistrats disent le droit dans cette affaire, comme dira-t-il, parce que les faits dont leurs clients sont poursuivis sont vides de contenu. « Nous souhaitons avoir sincèrement des magistrats qui diront le droit, qui ne vont pas accepter que leur décision ne le soit dictée parce que c’est la crainte que nous avons aujourd’hui, ce genre de dossier a des ramifications inexplicables, nous aurions souhaité que seul la loi s’applique ».
Pour rappel, Oumar Sylla a été arrêté et mis en prison depuis septembre 2020. Il est poursuivi pour deux chef d’accusations, d’une part, diffusion et divulgation des fausses informations et d’autre part, l’attroupement non armé de nature à troubler l’ordre public. Cependant, ces avocats n’ont pas manqué de souligner des manquements dans cette affaire qui vise selon eux à réduire leur client au silence.
Talibé Bah
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