Les tombeurs d’Alpha Condé depuis les premières heures du coup d’Etat ont misé sur l’aide des secrétaires généraux des ministères en vue de maintenir les affaires courantes de l’administration. Travaillant sans relâche sous la pression – voire même les menaces, ces cadres techniques ont servi de torche pour la junte dans le cadre d’élaboration des approches de compréhension des problèmes en présence. Sans leur touche, le CNRD allait forcément balbutier dans sa démarche. Mais l’opinion a constaté avec étonnement l’allure minutieuse à laquelle la junte a préféré s’adonner – et qui est aujourd’hui saluée par l’ensemble des acteurs de la vie politique excepté ceux issus de l’ancien régime. Ce mérite sans équivoque reviendrait aux cadres techniques des départements ministériels que le CNRD omettrait dans les nominations.
Maintenant, cela fait des jours que les nominations ont commencé sous le label « pas de recyclage » (s’il faut l’appeler ainsi), le CNRD a préféré prendre des personnes jusque-là peu connues du grand public à occuper les fonctions de ministre au détriment des secrétaires généraux des ministères qui seraient en mauvaise posture et deviennent de facto de simples « sacrifiés à Vénus » qui continuent d’ailleurs à assouvir uniquement le désir du CNRD sans contrepartie, et le tout se faisant sous un régime d’exception. Le CNRD va-t-il rectifier le tir ? Donnons la langue au chat !
Par Dian Bah