Visiblement, la junte sous la direction du colonel Mamadi Doumbouya est loin de lâcher du lest sur la question relative à la durée de 36 mois pour achever la transition. Pour rappel, le président de la commission de la CEDEAO est intervenu au travers d’une interview à Africa24 pour s’opposer à toute durée qui s’apparenterait à un mandat électif, disait-il. Cette déclaration a aussitôt fait réagir les autorités de la transition, notamment par la voix du ministre secrétaire général à la présidence, colonel Amara Camara et celle du ministre porte-parole du Gouvernement guinéen, l’ex-opposant au régime déchu d’Alpha Condé, Ousmane Gaoul Diallo, qui lors d’une conférence le jeudi 19 mai 2022, ont rejeté tout soupçon de confiscation du pouvoir.
Le ministre Gaoul Diallo, s’en était livré à l’exercice difficile face à la presse en ces termes: « Le chef de l’Etat a proposé 39 mois comme il a annoncé, qui est issu de la moyenne, qui avait été calculée sur la totalité des durées, et qui avait été proposée par des différentes structures qui ont répondu aux questionnaires du MATD. Alors, le CNT a fait un autre type du travail avec un autre mécanisme qui lui est propre (qui a abouti à la durée de 36 mois), contrairement à ce que nous avions dit, et comme le CNT est régi d’une certaine manière par les forces vives, le CNRD, les partis politiques, nous avons estimé qu’il fallait s’accorder sur cette durée au lieu de perdurer le temps là-dessus… »
A cette même occasion, le colonel Amara Camara a déclaré qu’« il n’y a aucune volonté de confiscation. Ceci a été clairement dit et démontré dans la charte, où il est dit clairement qu’aucun membre du CNRD, du gouvernement ou du CNT ne pourrait être membre à aucune élection dans le pays. Cela permet de savoir qu’il n’y a aucune volonté de s’éterniser au pouvoir. Il s’agit juste de mettre un mécanisme ou processus en place pour nous permettre de sortir de la transition. La machine a été mise en place. Ça en train d’être fait au fur et à mesure… ».
Et pointe du doigt Jean-Claude Kassi Brou, qu’« On ne se permet pas de prendre la parole d’une façon au nom d’une institution sans pour autant en lieu et place laisser institution parler… ».
Par DIAN BAH