La République de Guinée est souvent considérée par nombreux observateurs comme un État qui a une réelle indépendance politique depuis 1958. Cette considération fait que des situations d’incertitude passent en filigrane sans influence extérieure qui a tendance plutôt à faire bouger les lignes à l’intérieur des États africains.
C’est dans ce point de vue que la Guinée, à travers la commission électorale nationale indépendante (CENI) s’est résolue à organiser l’élection présidentielle au 18 octobre 2020. Il s’agit d’un scrutin auquel les adversaires sérieux du pouvoir actuel tentent de le rendre flou aux yeux de la communauté internationale qui a déjà ses idées reçues.
Aujourd’hui, le pouvoir semble avoir mis en place toutes les stratégies de pointe en vue d’associer certains partenaires extérieurs de la Guinée au scrutin du 18 octobre hormis la France qui a émis des réserves récemment vis-à-vis de la tenue des élections du 22 mars dernier.
Les tenants du pouvoir de Conakry savent qu’historiquement l’extérieur n’a jamais dicté ses lois en vue d’influer sur le cours de l’histoire. C’est une fabrique du populisme qui fait la légion au pays de Sékou Touré.
L’élection présidentielle qui s’annonce avec ferveur au 18 octobre 2020, a toutes les chances à présent de se tenir à date sans les pontes de l’opposition dont certains ont préféré jouer à la politique de la chaise vide. Et le régime Condé continue ses opérations de charme vis-à-vis des électeurs.
En effet, la CENI procède en ce mois de juillet des opérations de révision des listes électorales. C’est un indicateur qui prouve à suffisance que le pouvoir semble de loin avoir l’esprit d’ouverture enfin de modifier le calendrier électoral déjà en cours.
Dans une récente interview dans jeune Afrique, le président de la CENI, Kabinet Cissé, tambour battant, reste droit dans ses bottes affirmant qu’ils « ne céderont pas aux pressions extérieures ». La phrase à toute sa sémantique. Et l’option indiquerait que l’organe chargé des élections aurait la prépotence en toute vitesse de tenir l’élection présidentielle au 18 octobre 2020.