Comme le dit un dicton, c’est pendant les moments difficiles que l’on reconnaît les vrais amis. En d’autres termes, la junte au pouvoir doit faire face à de nombreuses pressions internes et externes, le tout sous le regard attentif des médias qui plongent le pays dans une situation incertaine. Une junte très jeune affiche de grandes ambitions à la place des civils renversés le 5 septembre 2021.
Après seulement les premiers jours du putsch du colonel Doumbouya, dans un environnement opportuniste où des théoriciens appelés « nouveaux patriotes » affichaient le désir de remplacer les cadres dirigeants déchus, des interrogations humiliantes ont été posées à des cadres déchus. C’est le cas de Bouya Konaté, aperçu plusieurs fois au chapiteau, ainsi que d’autres cadres opportunistes venus soutenir la junte, mais rattrapés par leur gestion, dont plusieurs ont été démis de leurs fonctions suite au réquisitoire sévère de l’agent judiciaire de l’Etat.
Aujourd’hui, on peut compter sur les doigts de la main les soutiens réels de la junte au sein de l’administration, à part quelques-uns tels que Dr Dansa Kourouma, actuel président du Conseil national de la transition (CNT), Ousmane Gaoual Diallo, ministre porte-parole du gouvernement, Alphonse Charles Wright, ministre de la Justice, Mandian Sidibe, directeur général de l’agence guinéenne de publicité, et Dr Bernard Goumou, actuel Premier ministre.
En tout cas, il y a peu de cadres qui se montrent plus loquaces pour aider la junte en ce moment dans la communication. Sur ce point, d’ailleurs, on constate que les opposants à la junte ont réussi à faire retourner l’opinion en leur faveur.
Le Colonel Mamadi Doumbouya a le choix : soit choisir les cadres capables d’apporter quelque chose à la transition, soit nommer des aventuriers dont les ambitions ne sont pas en accord avec celles du CNRD.
Par Youssouf Keita
*Opinion
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