Le président du parti de l’Unité et du renouveau (PUR), Louda Baldé lors d’un entretien ce dimanche 13 Mars 2022 à Conakry, Louda Baldé a donné sa position sur plusieurs sujets d’actualité, notamment la tenue des assises nationales prévues le 22 mars prochain sur toute l’étendue du territoire nationale et les menaces brandissent par les 58 partis politiques signataires d’une déclaration destinée à la junte.
A l’entame, Louda Baldé a fait savoir que son parti politique P.U.R était depuis longtemps en avance sur la question de dialogue et estimant que la mission principale de la junte doit être l’organisation des élections pour le retour à l’ordre constitutionnel.
« Depuis le 5 septembre, on vit un vent nouveau, l’espoir qui renait à travers un discours responsable du colonel Mamadi Doumbouya qui avait dit que la justice doit être la boussole.
Le parti de l’unité et du renouveau (PUR), à travers ma personne, a été de ceux qui ont rappelé le colonel à l’ordre que nous sommes dans une période de crise, la transition en elle-même est une crise. Objectif principal c’est l’organisation des élections libres et transparentes, le retour à l’ordre constitutionnel, pour cela, il faut aller au dialogue avec les acteurs politiques, les forces vives de la nation. On avait suggéré ça depuis le début après sa prise de fonction. Mais malheureusement on ne nous a pas compris maintenant après 6 mois, il y a une forme de blocus et pour la sortie il faut que les Guinéens se retrouvent et que on mette les problèmes sur la table pour trouver les solutions », souhaite-t-il.
Louda Baldé très rassuré de sa vision pour la Guinée et les valeurs de son combat politique, est déterminé à participer les assises nationales annoncées par colonel Mamadi Doumbouya.
« On n’a pas de problème avec les assises nationales. C’est une forme d’aller entendre la population á la basse pour connaitre les préoccupations en même temps trouver les solutions, mais pas en tant que telle le dialogue, nous allons participer, nous sommes favorables, mais on rappelle, ce n’est pas l’environnement sain pour dialoguer, quand on dit des assises c’est avec toutes les couches, nous encourageons à aller avec les forces vives. La transition est politique, nous les encourageons à créer ce couloir, pour récupérer les solutions pour aller de l’avant. Objectif principale chez nous on n’a dit c’est le retour à l’ordre constitutionnel, il faut un chronogramme, depuis le 5 septembre jusqu’à nos jours il n’y a pas eu de visibilité, quand nous serons aux assises ou dialogue, la première des choses c’est qu’on n’ait une visibilité, avoir un chronogramme pour qu’on rentre dans le processus électoral avant décembre 2022 », ajoute-t-il.
Pour terminer, Louda Baldé fustige la démarche de 58 partis politiques, signataires du document, et les invite à la paix en faveur du dialogue.
« On n’est pas signataire pour deux raisons : la première, on n’a pas été informé, c’est l’une des bases même que le CRND prend comme force pour affronter les partis politiques, il y a une forme de division, c’est comme un collectif qui s’est réuni autour des amis qui se connaissent entre eux, ils ont fait circuler le papier avant de joindre une organisation il faut connaitre les objectif et missions. Dans ça, on n’a pas été consulté, j’ai vu le document comme tout le monde sur les sites d’informations.
La 2ème des choses pour nous, aller sur les menaces de manifestations, c’est très tôt, il faut d’abord donner toutes les chances de dialogues au CRND, voir après si toutes les portes sont fermées avant de brandir les formes de menaces de manifestations, par les 58 partis politiques signataires. Nous connaissons comment ça fonctionne dans le pays, le gouvernement peut amadouer certains, après on va voir les communiqués laconiques qui vont même affaiblir le groupe des 58 partis politiques.
Il faut donner la chance et toute la chance à la voie pacifique, une fois on a épuisé toutes les formes on peut maintenant aller aux manifestations, il y a plusieurs partis qui on tenu le même langage, qui n’ont pas été contactés comme le PADES, le BL, le PEDN, de l’autre côté nous sommes dans le même contexte, on n’a pas été consulté, nous sommes frustrés dans ce sens qu’en tant que leader politique, ils connaissent le paysage politique, ils s’excluent qui ne sont pas favorable à eux. »
Propos recueillis par Mamadou Dian Bah