Invité dans l’émission les ‘’GG’’ de la radio Espace Fm, ce lundi 22 mars 2021, l’ancien ministre de l’Unité nationale et de la Citoyenneté, khalifa Gassama Diaby, est longuement revenu sur les différents sujets d’actualité, y compris la gouvernance actuelle dans tous ses aspects. khalifa Gassama Diaby assume pleinement sa responsabilité du fait d’avoir appartenu à la gouvernance du professeur Alpha Condé.
‘’Je me considère comme un comptable de ce qui s’est passé dans le pays [pendant qu’il était ministre] et je savais qu’on m’utilisait pour faire passer leur dérive sur la mal gouvernance. Dans ce pays, l’homme religieux ne peut pas parler aux dirigeants politiques pour être écouté, c’est un pays qui manque d’homme digne pour prendre le destin de ce pays en main.’’
Parlant d’une société secrète dont il appartiendrait, l’ancien ministre répond : ‘’la seule société dont je suis membre est celle de ma famille et le peuple de Guinée. Je ne suis pas un politique et Dieu sait que ce n’est pas facile parce que la politique est un cauchemar, l’économie est un cauchemar, le social est un cauchemar donc rien ne marche dans ce pays. Moi je pense que la seule chose que les politiques ont réussi dans ce pays c’est la division’’, a-t-il poursuivi.
Au-delà de ses critiques, khalifa Gassama Diaby propose aussi : ‘’Il faut une réforme générale de l’Etat pendant au moins 5 ans pour apporter un changement positif à la population guinéenne. Il faut que le peuple prenne son destin en main pour imposer le changement, il n’y a pas une baguette magique dans le changement, il faut qu’on prenne la situation du pays en main car personne ne pourra apporter un changement à un peuple qui ne veut pas de changement. Vu la situation de notre pays avec la pandémie de COVID-19, je sollicite un gouvernement de consensus. La population souffre tellement, un pays qui est 1er pourvoyeur d’immigrants. L’enjeu essentiel actuellement est de libérer tous les détenus politiques pour apaiser les tensions et d’aller au tour de la table de dialogue’ ’a-t-il conclu.
Talibé Bah