Le Directeur général du Bureau des Evaluateurs de Quantités et Qualité de Minerais à l’Exportation, Moussa NIMAGA, était l’invité de l’émission « La Guinée qui bouge » sur Djoma TV en ce mois de février 2023. Lors de son passage, il a tenu à souligner le succès du travail accompli par son service malgré les risques encourus par les agents en haute mer lors de l’exportation de minerais.
Créé en 2018 par arrêté, puis érigé en direction générale au niveau du ministère des Mines et de la géologie, le Bureau des Evaluateurs quantité et qualité travaille en assurant le suivi de l’exportation de minerais au niveau des embarquements. En 2022, 768 navires en termes de bauxite et 15 en termes d’aluminium ont été évalués, avec un résultat de 103 millions 370 mille 613 tonnes de bauxite.
Le travail consiste à faire l’échantillonnage, à en assurer le suivi et à procéder au traitement mécanique jusqu’à l’obtention de la poudre pour l’analyse chimique, dans le but d’obtenir les paramètres fondamentaux. En haute mer, les prélèvements sont effectués selon une fréquence déterminée par les agents évaluateurs postés aux différents ports minéraliers. Le Bureau des Evaluateurs couvre actuellement 16 ports, notamment trois Grandes Bases, Kamsar, Conakry et Boffa, et les éléments sont répartis entre les trois bases en termes de centres d’opération.
Moussa Nimaga a expliqué lors de cet entretien que: « C’est dans le cadre de Taks Force et revenus que le ministère des mines et de la géologie, avec l’aide de la coopération allemande GIZ, a compris que tout ce qui était payé à l’État devait être évalué lors de la sortie des minerais et que les données étaient fournies par les compagnies minières. Nous avons donc mené ensemble le diagnostic global, en passant par les impôts, la douane, le ministère du Budget, la direction nationale des mines, le laboratoire national de la géologie et l’inspection générale, et nous avons constaté qu’il y avait un vide au niveau de l’exportation. Certes, la douane est présente pour recevoir l’information minière et faire la liquidation, mais nous avons décidé de mettre en place une équipe dynamique de l’État, du ministère des Mines pour faire cette évaluation. »
Moussa Nimaga et son équipe ont suivi trois sessions de formation avant d’être envoyés en France pour approfondir leur expertise. Ils sont ensuite revenus en fin d’année 2018 pour voir sur le terrain comment l’exportation se faisait.
Malgré le risque, car le travail se fait en haute mer, et après une simulation avec une société de la place, « nous avons trouvé en fin d’année 2020 et avons trouvé un dépassement de 216 254 tonnes métriques. En y appliquant la formule de la taxe minière avec des paramètres fondamentaux, on a trouvé une valeur de 520 079 USD », a-t-il précisé.
Le Bureau des Evaluateurs utilise une méthode d’évaluation universelle connue du conseil économique et social des Nations Unies. « À l’exportation, ce que nous évaluons, c’est ce que nous mentionnons. Nous sommes fiers d’avoir apporté ce petit plus à l’État guinéen », a ajouté Moussa NIMAGA.
Par Ives Conté