L’audience dans l’affaire de détournement de 50 millions de dollars US destinés à la relance de la SOTELGUI, qui oppose Oyé Guilavogui à l’Etat guinéen, s’est poursuivie ce mercredi 19 Avril devant la CRIEF. Les avocats de la partie civile ont appuyé la demande de comparution de Huawei, tandis que la défense a demandé la mise en liberté du prévenu en fournissant une caution de 50 milliards GNF.
Les avocats de la partie civile ont soutenu la demande de comparution de Huawei, entreprise qui avait passé un contrat avec l’ancienne Sotelgui, lors des débats de l’audience. Ils ont également demandé un transport judiciaire pour constater la valeur des biens immobiliers attribués à Oyé Guilavogui.
En réponse, les avocats de la défense ont mis en avant le paiement d’une caution de 50 milliards GNF pour appuyer leur demande de mise en liberté du prévenu. Toutefois, les avocats de la partie civile ont jugé inopérante et inopportune cette demande, arguant que la détention d’Oyé Guilavogui garantit sa représentativité au procès.
Un des avocats de la défense, Salifou Beavogui, a souligné qu’après plus d’un an de détention préventive et 4 audiences successives, le dossier n’a révélé aucune preuve d’infraction de blanchiment d’argent ou de détournement de deniers publics. Il a donc demandé au juge d’ouvrir la phase des plaidoiries et réquisitoires au cours de cette audience, après le passage de plusieurs témoins qui ont affirmé ne jamais être associés à la gestion du montant incriminé.
Finalement, le juge a renvoyé l’audience au mercredi 26 Avril 2023, pour la comparution de Huawei et la suite des débats dans cette affaire opposant Oyé Guilavogui à l’Etat guinéen devant la CRIEF.
Fadima Mara