Le fleuve Milo est laissé pour mort. Il n’existe plus grand-chose qui donne l’image digne d’un fleuve. Ce patrimoine qui faisait l’objet de convoitise autrefois n’attire plus l’attention des touristes ou visiteurs. Aux alentours du fleuve, on y trouve des tas d’ordures jetés par des citoyens çà et là, des fours artisanaux pour la fabrication locale des briques, l’extraction incontrôlée du sable, le niveau de tarissement très avancé de l’eau, c’est la terrible image qu’offre le fleuve Milo aux étrangers.
Des laveurs d’automobiles, cultivateurs, éleveurs, faiseuses de lessives, ‘’dealers’’ et fumeurs de stupéfiants, ce sont des milliers de personnes qui s’y donnent rendez-vous et vaquent tranquillement à leurs occupations sans se préoccuper des impacts.
N’Fa Moussa Traoré est citoyen riverain de cette rivière depuis 16 ans, il se souvient encore des années de gloire du Milo.
« Je suis ici depuis 16 ans. Mais avant quel qu’en soit le tarissement, ça ne dépassait jamais ce niveau. Il y a des gens qui viennent pour simplement se laver, d’autres aussi viennent nuitamment pour jeter des ordures, d’autres conduisent même des charrettes remplies d’ordures pour les déversées ici, c’est ça qui dégrade l’environnement. Les autorités doivent mettre en place une équipe de contrôle qui doit travailler matin et soir. Cette équipe doit veiller sur les lieux pour pouvoir interpeller ceux qui viennent jeter des ordures ici. Avant, l’eau du Milo était buvable, mais tel n’est plus le cas », a-t-il relaté.
Enfin, pour ce qui est du comble, jusqu’à ce stade, la condition de cette rivière échappe à tous les politiques de développement local, aux ONG et même aux agents du service de protection de la nature, malgré plusieurs tentatives, les responsables du service de l’environnement sont restés muets comme des carpes sur le sujet.
De kankan, Facely Sanoh pour alerteur.com
Tel: 626-67-93-93