À l’occasion de la présentation de la politique générale du gouvernement notamment devant les honorables députés ce mercredi 07 avril 2021, le Premier ministre Dr Ibrahima Kassory Fofana est revenu sur plusieurs points qui cristallisent la gouvernance actuelle. Surtout l’économie, le Premier ministre n’a pas l’échiné sur des mots, concernant les possibles difficultés auxquelles notre économie fera face dans les prochains mois. Il a parlé de la ténacité du gouvernement, à travers les contrats de performance au niveau des régies financières, notamment la douane, les impôts et le trésor afin que celles-ci doublent les recettes internes. À cette occasion, l’économiste déplore le niveau actuel de la mobilisation interne des ressources, indique-t-il, ‘’ représente 13% de notre PIB’’ et reste en dessous de la moyenne sous-régionale des pays voisins qui est à l’ordre du 18%.
Concernant l’administration publique, le Premier ministre indiquera que ‘’les agents publics sont les premiers à perdre de cette modernisation, vous conviendrez avec moi, que pour être efficace, cette entreprise de transformation structurelle de notre administration suppose au seul combat déterminé soit mené contre la corruption, comme l’a déclaré le chef de l’Etat dans son allocution du janvier dernier, il s’agit de faire de la nouvelle dynamique de gouverner autrement, une option politique ferme et irréversible. Autre temps, autre mœurs, mes dames et messieurs, je voudrais relever que la récompense c’est au bout de l’effort et de nombreux sacrifices qu’il faudra parfois consentir’’.
Extrait – ‘’Pour garantir le financement des programmes de développement, ainsi évoqué, nous devons compter avant tout sur notre propre force ainsi la sécurisation et la mobilisation des ressources internes demeurent un levier indispensable. Nous devons nous donner le moyen de notre politique. Monsieur le président et moi-même y attachant du prix. Des contrats de performance viennent d’être conclus avec les principales régies financières, que sont la direction générale de la douane, la direction nationale des impôts et la direction nationale du trésor. L’objectif assigné à ces différentes régies, est de doubler d’ici deux ans leur niveau actuel des recettes internes. Des engagements similaires vont être pris très prochainement par l’ensemble des entités publiques impliquées dans l’effort de mobilisation des recettes y compris certains établissements publics à caractère administratifs. Il convient de soutenir la détermination de monsieur le président sur cette problématique car le niveau de mobilisation des ressources internes est faible en Guinée. Elle représente 13% de notre produit intérieur brut (PIB). Ce niveau est en deçà de la moyenne régionale des pays du voisinage, qui sont à 18%. C’est égale moyens que le niveau de 15 % du PIB considéré par l’OCEDE comme étant le niveau indispensable pour qu’un Etat puisse faire à ces obligations primaires d’Etat. Il est encore en dessous de 20% recommandé par la conférence d’Addis-Abeba pour le financement du développement en Afrique. Je voudrais souligner en particulier la vraie détermination présidentielle là-dessus. Le Fonds monétaire estime qu’il est possible d’accroitre d’environ 5 point du PIB à court et moyen terme, le niveau des ressources internes en Guinée (…)
Il est de notre responsabilité de gouvernants, de responsables politiques, de prévenir un tel péril. Le discours du monsieur le président de la République du 30 janvier dernier est très clair. Le temps de laisser faire est révolu. C’est pour cela il faut mettre un accent très fort sur la qualité de la défense publique, la ligne directrice doit être de réduire le train de vie de l’Etat, éliminer les surfacturations et les dépenses improductives pour pouvoir investir efficacement dans l’avenir de la Guinée. Cette approche se retrouve en filigrane dans toutes les lettres de cadrage budgétaire que j’ai adressées aux départements ministériels compétents depuis 2018.
La conduite des affaires publique, lorsqu’il s’agit de la réforme en particulier est un processus complexe. Monsieur le président et moi-même n’ignorent rien des aspirations de nos populations (…)’’.
Par Makoura