Le récent coup d’État au Niger a été perçu comme un coup de poignard dans le dos du président de la CEDEAO, Bola Tinubu, qui avait été désigné avec enthousiasme pour présider l’institution sous-régionale lors d’un sommet des Chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO. Il avait affiché une fermeté sans égale contre les coups d’État et le terrorisme dans la région.
Peu après sa désignation, il avait réussi à réunir quelques Chefs d’État lors d’un mini-sommet au cours duquel des décisions importantes avaient été prises pour engager une médiation de premier ordre auprès des pays en transition, tels que le Mali, la Guinée et le Burkina Faso. Patrice Talon, président béninois, avait été choisi pour transmettre le message de fermeté aux présidents de transition de ces pays.
Cependant, malgré ces efforts, le coup d’État au Niger s’est produit, contrecarrant ainsi les espoirs d’une diminution des velléités de coup d’État. En réponse, le Nigeria envisage de prendre la tête d’une mobilisation militaire des pays de la sous-région contre les putschistes nigériens, mais rien n’est encore certain étant donné que la géopolitique pourrait également jouer un rôle décisif. Les coups d’État précédents au Mali et en Guinée se sont produits sans que la CEDEAO ne montre une réaction musclée, ce qui pourrait influencer la décision du Nigeria.
Dans le contexte du Niger, il est crucial pour la CEDEAO de préserver sa crédibilité en tant qu’institution sérieuse, notamment en rétablissant le président Mohamed Bazoum. Sinon, l’organisation risque une possible implosion.
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