Dans le cadre de la gestion durable des ressources naturelles et de la préservation de l’environnement, le Gouvernement de la République de Guinée a annoncé le jeudi 23 janvier 2025, à travers un communiqué inter-ministériel, une mesure d’envergure visant à encadrer la transhumance transfrontalière. Cette décision, officialisée par le Ministère de l’Agriculture et de l’Élevage, vise à renforcer la paix sociale et à répondre aux défis liés à la sécurité des populations, au manque d’espaces pastoraux aménagés et à la gestion des conflits entre agriculteurs et éleveurs.
Une interdiction pour un an
Le communiqué stipule l’interdiction formelle de la transhumance transfrontalière sur l’ensemble du territoire national pour une période allant du 1er janvier 2025 au 1er mars 2026. Cette mesure, bien que stricte, s’inscrit dans une logique de préservation des équilibres écologiques et sociaux, tout en garantissant une gestion raisonnée des ressources disponibles.
Une exception pour les animaux destinés à la consommation
Toutefois, cette interdiction ne s’applique pas aux animaux destinés à la commercialisation ou à la consommation. Ces derniers pourront faire l’objet d’une autorisation spéciale délivrée par le Ministère de l’Agriculture et de l’Élevage, conformément aux articles 41 et 42 du Code de l’Élevage et des Produits Animaux. Cette disposition vise à maintenir les échanges économiques et l’approvisionnement du marché national tout en assurant un contrôle strict.
Une mise en œuvre multisectorielle
Pour veiller à la stricte application de cette mesure, plusieurs entités gouvernementales sont mobilisées. Le communiqué souligne l’implication des services centraux et déconcentrés des ministères suivants :
Défense Nationale,
Administration du Territoire et Décentralisation,
Environnement et Développement Durable,
Agriculture et Élevage.
Ces acteurs travailleront de concert avec les Fédérations Régionales de la Filière Bétail Viande afin de garantir le respect de la réglementation.
www.guineeperspectives.com