Le ministre guinéen des Affaires étrangères et des Guinéens de l’étranger, Dr Morissanda Kouyaté, a exprimé son désaccord quant aux menaces de sanctions brandies par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) contre la Guinée. Lors d’une plénière qui s’est tenue le mercredi 26 avril à Conakry, il a déclaré que la Guinée n’allait pas se courber devant les pressions extérieures.
Le ministre Kouyaté a commencé par rappeler que cinq transitions étaient en cours en Afrique, notamment au Soudan, au Mali, au Burkina Faso, au Tchad et en Guinée. Il a ensuite affirmé que personne ne viendrait dicter à la Guinée ce qu’elle devrait faire. Pour lui, la CEDEAO est une commission économique et non politique. Il a ajouté que dans un pays, on ne sanctionne pas un président et un ministre des Affaires étrangères, qui est le commissaire.
Il a également souligné que le président togolais Faure Gnassingbé avait abandonné son programme pour le recevoir, en signe de respect pour le président de la transition guinéenne. Et de prévenir que si un pays ne voulait pas accueillir un ministre guinéen, la Guinée irait chercher son ambassadeur et le pays concerné devrait faire de même.
Le ministre Kouyaté a aussi fait remarquer que la Banque Mondiale avait retiré 80 millions de dollars de financement à la Guinée, tandis que les États-Unis avaient suspendu leur aide de 100 millions de dollars. Sa déclaration souligne le refus de la Guinée de se plier aux pressions extérieures, malgré les conséquences économiques que cela peut engendrer.
Avec guineenews.org