Nichée au cœur de l’Afrique de l’Ouest, la Guinée-Conakry dispose d’une vaste réserve de ressources naturelles et d’un potentiel de développement. Cependant, elle est aux prises avec un paysage politique fracturé, entaché de divisions, de luttes de pouvoir et de l’ombre menaçante du régime militaire.
Dans cet environnement complexe, un phénomène inquiétant se développe : la prédominance d’une politique dépourvue de principes. Cette force insidieuse renforce l’emprise des régimes militaires et entrave la poursuite d’une croissance et d’une prospérité durable. Cet essai se donne pour mission de démêler le schisme politique complexe de la Guinée, en s’inspirant de la classification des « sept péchés sociaux » établie par Frederick Lewis Donaldson en 1925, ainsi que de la sagesse de Robert Louis Stevenson. En associant ces perspectives à la réalité contemporaine de la Guinée, notre objectif est d’éclairer une voie de transformation menant à une véritable réforme politique et à un progrès socio-économique durable.
La doctrine de Gandhi sur les transgressions sociétales est également au cœur de cet examen et permet d’analyser avec pertinence les défis auxquels la Guinée est confrontée. Ces actes répréhensibles mettent en évidence le triomphe de l’intérêt personnel sur le bien-être collectif – un récit tristement familier aujourd’hui. En s’attaquant à ces maladies sociétales, on pourrait inciter ceux qui ont bénéficié d’avantages injustes à contribuer à l’amélioration de la situation de la nation. En outre, cela pourrait inciter les commerçants moralement compromis à adopter des pratiques commerciales éthiques et favoriser l’intégrité chez les individus dont les connaissances sont entachées de lacunes éthiques. Notamment, cette optique accentue les responsabilités des dirigeants politiques et des gardiens des ressources de l’État, ce qui nécessite une adhésion inébranlable aux normes éthiques dans l’exercice de leurs fonctions. Ainsi, au cœur de notre analyse se trouve la condamnation par Gandhi de la « politique sans principes », profondément pertinente en ce 20ème siècle turbulent et étrangement parallèle au paysage politique guinéen. Cette notion résume un parcours périlleux marqué par la tromperie, la manipulation, les mensonges et la corruption. L’affirmation de Gandhi selon laquelle ces actions sèment la discorde, suscitent le crime et la rébellion, et attisent les flammes de la guerre, résonne étrangement avec nos propres luttes. Parallèlement, les enseignements de Robert Louis Stevenson enrichissent notre exploration. Sa croyance en la bonté inhérente à l’humanité, même face à l’adversité, trouve un écho dans la population guinéenne. Malgré les défis posés par le régime militaire, notre peuple manifeste une fervente aspiration au changement et une soif de gouvernance éthique.
En plongeant dans le tissu politique de la Guinée, nous constatons que le changement n’est pas seulement impératif, mais qu’il est également réalisable. En découvrant les racines de la « politique sans principes » et en la juxtaposant à la vision de Stevenson sur la résilience humaine, nous aspirons à ouvrir la voie à une véritable réforme politique. Cet essai dépasse la simple analyse ; il propose des stratégies réalisables pour affronter ce problème de front. Par ce biais, nous nous efforçons d’entretenir un climat de gouvernance éthique, de développement durable et de prospérité, afin de remodeler efficacement l’avenir de la Guinée. Dans la tapisserie sociopolitique complexe de la Guinée-Conakry, l’élucidation par Frederick Lewis Donaldson des « sept péchés sociaux » apparaît comme un portrait remarquablement précis des défis qui affligent notre société. Ces péchés – la richesse sans le travail, le plaisir sans la conscience, la connaissance sans le caractère, le commerce sans la moralité, la science sans l’humanité, le culte sans le sacrifice et la politique sans les principes – décrivent de manière frappante les aspects les plus sombres du comportement humain qui se sont enracinés dans notre nation.
Au cœur de cette analyse se trouve le grave péché de la « politique sans principe ». Ce concept, tel qu’il est mis en évidence par Donaldson, offre un reflet poignant de la tourmente politique actuelle de la Guinée. Alors que la nation est aux prises avec un paysage politique fracturé, marqué par des divisions et, comme nous l’avons mentionné, par le spectre imminent du régime militaire, l’absence de principes éthiques en politique devient flagrante. Le régime militaire au pouvoir, motivé par son intérêt personnel et le mépris des valeurs démocratiques, s’accroche au pouvoir en supprimant les dissensions et en étouffant les voix de l’opposition. Ce climat politique perpétue un cycle d’instabilité, de violence et de violations des droits de l’homme, reflétant les conséquences désastreuses d’une politique dépourvue de principes.
En creusant les défis de la Guinée, les péchés de « richesse sans travail » et de « commerce sans morale » apparaissent comme des réalités criantes. Les dirigeants politiques, qui ont la responsabilité de conduire la nation vers la prospérité, succombent souvent à l’attrait de l’accumulation de richesses sans contribuer activement au progrès du pays. La corruption, la mauvaise gestion des fonds publics et les détournements de fonds sont monnaie courante, exacerbant les disparités de richesse entre l’élite privilégiée et la majorité marginalisée. Parallèlement, la prédominance du commerce sans moralité perpétue un système dans lequel les entreprises étroitement liées au régime en place bénéficient d’avantages injustes, laissant l’ensemble de la population supporter le poids de l’inégalité économique et de la négligence sociale.
Dans le domaine de la connaissance et de la vertu, les défis de la Guinée se manifestent par « le plaisir sans conscience » et « la connaissance sans caractère ». Certains acteurs politiques privilégient le gain personnel et le plaisir au détriment de l’impératif éthique de servir le bien commun. Ce mépris des principes éthiques est souligné par les violations des droits de l’homme, la manipulation électorale et la répression de l’opposition, qui finissent par éroder le tissu de la gouvernance démocratique. De même, les personnes qui détiennent le savoir, en particulier les universitaires, manquent souvent du caractère et de l’intégrité nécessaires pour mettre leur expertise au service de la société. La convergence de ces éléments aggrave les fissures dans le paysage politique et moral de la Guinée.
En outre, l’impact de la « science sans humanité » et du « culte sans sacrifice » est indéniable. L’exploitation de la riche biodiversité et des ressources naturelles de la Guinée, souvent sans tenir compte de leurs conséquences à long terme, illustre de manière frappante le péché de la science sans humanité. Parallèlement, la manipulation des sentiments religieux par le régime en place met en évidence un culte sans sacrifice, où les dirigeants politiques exploitent la foi à leur profit tout en négligeant les véritables besoins et aspirations de la population dans toute sa diversité. La culmination de ces péchés sociaux trouve sa manifestation la plus grave dans la domination du régime militaire dans la politique guinéenne. L’absence de principes éthiques a permis aux militaires de maintenir leur mainmise sur le pouvoir par des tactiques qui ignorent les normes démocratiques, perpétuant ainsi un cycle d’instabilité, de violence et de souffrance humaine. Dans le creuset de l’agitation sociopolitique de la Guinée, le poids collectif de ces péchés sociaux est ressenti avec acuité. L’absence de principes éthiques dans notre politique a perpétué un cycle d’instabilité, d’inégalité et de violation des droits de l’homme. Cependant, en faisant la lumière sur ces aspects plus sombres, nous ouvrons la voie à un voyage transformateur vers une véritable réforme politique, une gouvernance éthique et un progrès durable – un chemin qui récupère les principes qui peuvent guider la Guinée vers un avenir plus radieux.
Afin de libérer la Guinée des griffes d’une politique dépourvue de principes et d’ouvrir la voie vers un développement et une prospérité durables, un profond changement de paradigme par le biais d’une véritable réforme politique et de la construction de la nation devient non seulement nécessaire mais impératif. Les étapes stratégiques à venir constituent une feuille de route bien définie pour accomplir ce voyage transformateur :
La première étape cruciale consiste à renforcer les institutions démocratiques, qui constituent le socle du progrès. Il s’agit de mettre en place un système judiciaire qui fonctionne de manière impartiale, une commission électorale qui garantit l’équité et une presse indépendante qui protège le droit inhérent de la nation à l’information. Ces piliers servent à défendre le caractère sacré de l’État de droit, à garantir une responsabilité sans faille et à sauvegarder les droits de l’homme de tous les citoyens. La promotion de l’éducation civique est au cœur de cet effort. Cette initiative cruciale vise à donner aux citoyens les moyens d’être bien informés et de s’engager activement. L’intégration de l’éducation civique dans le cadre éducatif favorise une culture de citoyenneté proactive et une participation responsable au processus politique. Ces connaissances donnent aux citoyens les outils nécessaires pour prendre des décisions éclairées et contribuer de manière significative au développement global de la nation.
Il est primordial de s’attaquer au problème omniprésent de la corruption. Une stratégie globale est indispensable, englobant des processus de marchés publics transparents, la divulgation obligatoire du patrimoine des fonctionnaires et la mise en place d’agences anti-corruption solides. Ces actions résolues envoient un message sans équivoque : la transparence et l’intégrité sont des conditions préalables inébranlables. L’engagement du gouvernement en faveur d’une gouvernance inclusive est essentiel dans ce processus de transformation. Faciliter la participation de divers segments de la société aux processus de prise de décision, répondre aux préoccupations des communautés marginalisées et assurer une distribution équitable des ressources sont autant d’éléments qui permettent de favoriser la cohésion sociale et d’éviter une plus grande polarisation. Il est urgent de dissocier la politique de la militarisation. Le rôle de l’armée devrait revenir à la sauvegarde de la sécurité nationale, sans implication politique active. Une feuille de route bien structurée pour la restauration d’un régime civil est indispensable, car cette transition est fondamentale pour la mise en place d’un gouvernement civil stable et responsable.
En outre, la diversification de l’économie guinéenne revêt une grande importance dans la recherche d’une prospérité durable. La dépendance à l’égard d’une gamme étroite d’industries doit être supplantée par un paysage économique plus diversifié. Une exploitation réfléchie et durable des ressources naturelles, associée à des mesures robustes de conservation de l’environnement, garantira la préservation de l’équilibre écologique de la Guinée pour les générations à venir.
En résumé, le climat politique turbulent de la Guinée, caractérisé par une politique sans principe et la présence durable d’un régime militaire, a considérablement entravé la marche de la nation vers le développement durable et la prospérité. En approfondissant les idées offertes par Frederick Lewis Donaldson sur les sept péchés sociaux, nous obtenons une perspective précieuse sur les causes sous-jacentes du bourbier politique de la Guinée. Grâce à l’adoption résolue des principes démocratiques, à la lutte acharnée contre la corruption, à l’engagement en faveur d’une gouvernance inclusive et à l’adoption de pratiques économiques et environnementales durables, la voie vers un avenir plus radieux s’ouvre devant nous. La Guinée peut exploiter son remarquable potentiel, surmonter le gouffre politique actuel et marcher vers un avenir marqué par l’unité, la prospérité et le progrès durable.