Chaque jour, nous constatons une contradiction entre les déclarations des membres du gouvernement et des acteurs clés du CNRD concernant l’orientation de la transition politique qui a commencé le 1er janvier 2023.
Nous sommes confrontés à une transition qui n’a pas d’objectif clair, car les représentants politiques du peuple sont absents. Malgré cela, la transition se poursuit, et des acteurs sociaux et politiques, proches de la junte, encouragent l’exclusion. C’est le cas de Mohamed Lamine Kaba du parti FIDEL, de Bokola Haba du Front National pour la défense de la transition, et bien d’autres acteurs qui militent ouvertement pour que les militaires dirigent la transition de manière ferme.
Dans cette situation agitée, les religieux sont impliqués pour apaiser les tensions, mais pour quelle fin, puisque chacun est déterminé à atteindre ses propres objectifs extrêmes ?
Aujourd’hui, la transition dirigée par le colonel Mamadi Doumbouya et celle dirigée par le capitaine Moussa Dadis Camara se ressemblent, surtout en observant leur entourage actuel, en identifiant ceux qui parlent au nom de la junte.
Pourtant, la solution est simple pour les observateurs : il suffit que la junte cesse d’être acteur intéressé dans cette transition et qu’elle poursuive calmement ses objectifs pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel, sans suivre les théoriciens et les sbires qui l’entourent.
Par Ive Conté
Éditorial
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