De Pompidou à François Hollande, personne n’aurait imaginé que certains pays africains, dont l’histoire est étroitement liée à la France métropolitaine, pourraient un jour se libérer de l’emprise de cette dernière, malgré les efforts déployés pour assurer la stabilité de ces nations confrontées à des menaces terroristes.
Cependant, en examinant de près les secteurs dans lesquels la France est impliquée dans ces pays, il est évident que ses actions ne favorisent pas l’emploi ni ne contribuent véritablement à la croissance économique de ces nations. C’est pourquoi la jeunesse africaine commence à remettre en question la présence de la France dans les domaines économiques de leurs pays et envisage de changer le mode actuel de coopération avec la France pour s’émanciper et diversifier les partenariats avec des pays tels que la Chine, la Russie et la Turquie, qui investissent sans imposer de conditions liées à leur mode de gouvernance.
Un exemple illustrant cette tendance est celui de la Centrafrique, qui était autrefois considérée comme le bastion français mais qui semble aujourd’hui se libérer progressivement de cette influence pour accueillir le groupe Wagner à bras ouverts. Ce pays ne souhaite plus même évoquer la France. Le Mali et le Burkina Faso emboîtent également le pas vers l’émancipation, en prenant leur destin en main, avec des populations civiles soutenant les putschistes, peut-être à la différence de la Guinée, qui dispose d’une économie soutenue par d’innombrables ressources naturelles.
Le coup d’État survenu au Niger contre le Président Mohamed Bazoum pourrait donc être la suite logique d’un mécontentement général envers la politique française en Afrique francophone. Le président français Emmanuel Macron, après avoir pris connaissance de la situation depuis la Papouasie-Nouvelle-Guinée, a vivement condamné le coup d’État militaire en cours au Niger, le qualifiant de « dangereux » pour la région. Il a également appelé à la libération du président Mohamed Bazoum.
« Ce coup d’État est parfaitement illégitime et profondément dangereux pour les Nigériens, pour le Niger, et pour toute la région », a déclaré le président français lors d’une conférence de presse aux côtés du Premier ministre papouasien, James Marape. « C’est pourquoi nous appelons à la libération du président Bazoum et à la restauration de l’ordre constitutionnel. »
Par www.guineeperspectives.com