Dans le sens commun, le procès de l’ex-Premier ministre Kassory Fofana et trois autres coaccusés placés sous mandat de dépôt à la maison centrale de Conakry, notamment sur ordre du procureur près la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief) Aly Touré, n’aura finalement pas lieu ce lundi 11 avril, alors qu’un pôle d’avocats étrangers est déjà arrivé hier dimanche dans le cadre de ce procès sous le sceau de « détournement de deniers publics et enrichissement illicite », apprend-on.
Intervenant dans l’émission Mirador ce lundi, le procureur Aly Touré a assuré que c’est à la demande de pôle d’avocats des accusés que le procès n’a pas eu lieu le même jour, c’est-à-dire le 6 avril passé ou le lendemain le 7 avril, parce que le dossier est en fragrance. Un des avocats des mis en cause, en l’occurrence, Me Salifou Béavogui a immédiatement rétorqué à l’accusation du procureur au cours de cette même émission de ce lundi.
« Il dit, qu’il avait demandé à ce que l’audience se tienne rapidement, je m’inscris en faux contre cette déclaration s’il l’a dite, il ne l’a pas dite devant moi », a rétorqué Me Salifou Béavogui, un des avocats, constitué pour la défense de Diakaria Coulibaly et Oyé Guilavogui. Et d’ajouter que : « c’est faux et archi faux, c’est une contre vérité. Quand nous sommes arrivés, déjà que les quatre étaient à la CRIEF, on les recevait à tour de rôle, le premier à être reçu, c’était le ministre Diané, après est venu Djakaria Koulibaly, après Oyé Guilavogui, ensuite le ministre Kassory. Nous avons trouvé que tout était déjà planifié à notre absence, après voir expliqué les motifs, nos clients nous ont dit qu’ils ne reconnaissaient pas les faits on leur a signifié leur placement sous mandat de dépôt et l’ouverture du procès le 11 c’est tout, nous n’avons eu aucune possibilité de discuter quoi que ce soit. Si le procureur a discuté d’une date d’audience le 11, peut-être qu’il a dû la discuter avec les autres mais pas avec nous », renchérit-il.
Par Makoura