« Alpha Condé aime la Guinée – et qu’il est un bâtisseur. » C’est la profession de foi que ses partisans vendent à l’opinion publique. Il serait aussi celui qui aura jugulé l’ardeur de l’opposition et du FNDC pour un changement de son régime. C’est du moins l’avis de ses plus farouches opposants. Mais voilà que le début de son troisième mandat évolue dit-on avec un rythme effrayant. Des opposants embastillés, des voix discordantes fuient son régime pour s’exiler au pays de Birago Diop. Mais le dirigeant guinéen affiche une détermination sans faille à réaliser sa vision pour la Guinée.
Une mise en garde est proliférée à l’endroit des ministres qui ne seraient pas contents de sa détermination à quitter le navire. L’essor des mines garantit en effet l’espoir d’Alpha Condé à faire de la Guinée la deuxième économie de la sous-région après le Nigéria. En sus des reproches venant des opposants politiques, – il est à reconnaître que le produit de vente de son régime reste aujourd’hui celui de la réussite du secteur énergétique. En peu de temps, le barrage Kaleté est devenu une réalité, – et récemment, l’opinion a été témoin de la livraison provisoire du barrage Souapiti. Ces réalisations de sa gouvernance ne sont pas anodines en soi. – et même avec « ça », il peut bien se vanter d’avoir donné de l’indépendance énergétique à la Guinée. Mais le désespoir qui aura marqué l’opinion publique, reste par exemple de n’avoir pas donné l’exemple de Mandela et celui d’Obama pour une meilleure gouvernance – y compris le meilleur choix des hommes et des femmes au sein de son système.
Les appels se multiplient pour libérer les détenus politiques
La bonne foi consiste à dire que le président Alpha Condé a bien commencé concernant son droit de grâce accordée aux détenus, dit-on politiques. Mais l’appel qui aura de plus marqué l’opinion reste évidemment celui du président de l’Assemblée nationale, Amadou Damaro Camara, lors de la récente clôture de la session parlementaire : « je vous serai gré de continuer à faire usage de votre droit de grâce », et de renchérir : qu’il est évident que la grâce présidentielle pour ces condamnés devrait conduire d’autres à mûrir leurs choix avant de poser des actes répréhensibles.
Il convient de rappeler également que l’appel du président Damaro Camara pour l’élargissement du droit de grâce aux détenus est consécutif à la lettre du CNOSCG, adressée au même président de l’Assemblée – qui plaide aussi pour la libération des membres du FNDC et d’autres détenus politiques.
Le président Alpha Condé est pris donc au milieu de cette résonance en faveur de la libération de tous les détenus politiques. En matérialisant cela, le président Alpha Condé aura fait le meilleur choix – celui d’être le Mandela de la Guinée.
Par Makoura