Le Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Alphonse Charles Wright, a enjoint au Procureur Général d’engager des poursuites judiciaires contre un journaliste chroniqueur des « grandes gueules ».
Dans un courrier de trois pages, le Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme constate avec regret des propos diffamatoires et injurieux tenus par le journaliste Mohamed MARA et d’autres chroniqueurs dans l’émission « Les grandes gueules » de la radiotélévision Espace du groupe Hadafo médias, diffusée ce 09 février 2023.
En vertu de l’article 37 du Code de procédure pénale, le Procureur Général a été enjoint d’engager des poursuites judiciaires sans obstacle à la saisie de la Haute Autorité de la Communication pour des mesures disciplinaires.
[La liberté d’expression et de la presse sont des socles importants de l’État de droit, mais doivent être exercées de manière éthique et déontologique et respectueuses de la dignité humaine et des droits de la personne], indique le courrier.
[Malheureusement, le journaliste Mohamed MARA a foulé aux pieds l’éthique et la déontologie liées à la profession journalistique en diffusant des informations fausses et tendancieuses à l’encontre du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, durant la tournée du Garde des Sceaux. Les allégations selon lesquelles les magistrats auraient été obligés de payer les frais hôteliers de la délégation ministérielle sont fausses et n’ont jamais été vérifiées auprès des journalistes accompagnant la mission.
Le Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme tient à préciser qu’il n’a jamais été mis à contribution financièrement pour supporter les frais hôteliers de la mission, et que ces informations diffamatoires portent atteinte à la dignité du département et de ses membres. La liberté d’expression et de la presse ne doit pas porter atteinte au droit de toute personne à la protection de sa dignité.
Le Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme a demandé une enquête approfondie sur ces allégations diffamatoires et une action judiciaire en conséquence pour faire respecter l’éthique et la déontologie dans l’exercice de la liberté d’expression et de la presse… ], peut-on lire dans ledit courrier.
Par Ives Conté