Comme le dit un adage, « qui ne dit mot consent ». En effet, c’est à cette expression que l’on peut mesurer le désir de rester au pouvoir du président de la transition guinéenne, le général Mamadi Doumbouya.
Arrivé en fanfare le 11 septembre dernier d’un voyage en Chine, le colosse a eu tous les honneurs de son hôte chinois. En tout cas, si l’on peut s’en tenir à l’image qu’a montrée la télévision nationale guinéenne (RTG). Il s’agissait d’un accueil à la dimension d’un président élu. Cela pourrait même conforter l’actuel président de la transition à mûrir des idées autres que celles d’aller vers une aventure présidentielle.
Ses soutiens ne cachent plus leur désir de voir le président Doumbouya rester au pouvoir. Les artistes chantent des chansons de ce genre. Ses proches enfilent des t-shirts dont les slogans vont dans le sens de le conforter à y rester, comme par exemple « Général Doumbouya, homme de la solution » ou « mouvement atewala » qui signifie littéralement qu’il n’ira pas.
Aujourd’hui, les mobilisations montrent clairement que quelque chose est en train de se préparer au plus haut sommet de l’État. Les anciennes méthodes reviennent, comme par exemple reprendre certains anciens ministres en les nommant à des postes de conseiller à la présidence. Les mouvements de soutien, interdits au départ, commencent à prendre goût aux festivités.
Quoi que l’on dise, on doit s’en tenir aux faits et aux paroles du général, qui avait même juré et réitéré au départ que ni lui ni les membres du CNRD ne seraient candidats. Mais l’esprit d’un être humain étant dynamique entre le jour et la nuit, tout laisse présager que tout est possible dans le temps.
Par Oumar Bailly