Les opposants politiques Cellou Dalein Diallo et Sydia Touré, qui se sont discrètement rencontrés dans la capitale ivoirienne, continuent de militer pour qu’un dialogue avec la junte se tienne en dehors de la Guinée. Ils doivent composer avec l’activisme croissant de l’ex-président Alpha Condé, qui multiplie les prises de contact depuis Istanbul.
Depuis qu’ils ont été contraints à l’exil par la junte dirigée par le colonel Mamadi Doumbouya, le patron de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo, et le président de l’Union des forces républicaines (UFR), Sydia Touré, ont décidé de se concerter afin de préparer leur retour en Guinée. La question a été abordée au domicile du second, à Abidjan, où le premier a fait escale en toute discrétion le 18 janvier.
A l’ordre du jour, la tenue d’un dialogue national inclusif à l’extérieur du territoire guinéen. Les deux opposants politiques estiment que cette initiative proposée par les présidents de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) (du 16/o1/2023), depuis défendue par le chef d’Etat bissau-guinéen et président de la Cedeao Umaro Sissoco Embalo, est la seule issue possible pour pouvoir négocier avec les autorités guinéennes en toute sécurité.
En octobre 2022, le premier ministre guinéen, Bernard Goumou, avait rencontré Sydia Touré pour tenter de le convaincre de participer au dialogue national organisé par la junte à Conakry, en vain.
Si les présidents Macky Sall et Alassane Ouattara ont proposé que les négociations se tiennent dans leurs pays respectifs, La Guinée-Bissau s’est aujourd’hui imposée comme l’option privilégiée par les opposants à la junte, rassurés par l’implication du président Embalo sur ce dossier. Pour l’heure, les autorités guinéennes se montrent néanmoins opposées à une telle initiative(…)
Avec Africa Intelligence