Au moment où l’affaire portant sur le protocole d’accord signé entre le ministère de l’Économie et des Finances, la Banque centrale de la république de Guinée et les banques privées portant sur le fonds de 5 mille milliards de francs guinéens est sous les feux de la rampe, tout comme le contenu du pré-projet de constitution à soumettre au vote des Conseillers du CNT avant l’étape du référendum, nous célébrons l’An 65 de l’indépendance sans la présence à l’intérieur du territoire national guinéen du principal leader politique actuel, Cellou Dalein Diallo, et son challenger de toujours Sidya Touré.
Tous forcés par les circonstances de l’enracinement du régime du Colonel de prendre la décision de résider dans les pays voisins afin de participer sans répit au débat politique aux niveaux local, national et international. Cette évidente réalité ne devrait pas exister sous le soleil du Colonel et au regard des textes de la Charte de la transition en vigueur.
Le discours du 21 septembre devant l’Assemblée générale de l’ONU et le message à la Nation de ce 2 octobre auraient aidé à ouvrir la voie du retour au pays à ces deux principaux poids lourds du ring politique national et instaurer une situation apaisée dans le cadre du dialogue inclusif préalable au bon déroulement du fameux chrono de la transition avalisé par la Cédéao en 2022.
Le Colonel et ses hommes devraient rectifier le tir à l’occasion du prochain message du Nouvel An 2024. Les rédacteurs du discours ne doivent pas du tout ignorer cette condition sine quo non du Vivre-ensemble cher au Colonel. C’est mon avis. J’ai dit.
Par Alpha Abdoulaye Diallo in Le Populaire du 3 octobre 2023