Des réactions fortes ont été enregistrées suite à la libération des activistes du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) sans aucune procédure judiciaire, et leur mise à la disposition des religieux. Cette polémique alimente les débats dans les milieux judiciaire, dans les quartiers et dans la presse.
Dans l’émission « Les Grandes Gueules » sur Espace FM, le porte-parole du gouvernement a fustigé cette attitude de certains acteurs politiques. Selon Ousmane Gaoual Diallo, ces derniers veulent le bien et son contraire à la fois et il qualifie cette attitude d’hypocrisie collective.
« C’est l’hypocrisie collective à laquelle nous assistons, nous sommes préposés à instruire des acteurs politiques là qui se cachent derrière ça. Ce sont les premiers à demander au président d’abandonner des poursuites contre eux, ceci, cela. J’ai été le premier à dire, quand je suis passé dans votre Radio, que le jour qu’on va libérer quelqu’un, en respectant soit la médiation des religieux ou la pression des partis politiques, le lendemain ils vont dire, ah, il ne fallait pas le faire, la justice finalement n’est pas indépendante. Il faut savoir ce qu’on veut. Si dans notre pays, nous acceptons la médiation des religieux, qui n’ont rien à voir avec l’appareil judiciaire pour conduire les négociations, nous devons admettre cela », a-t-il déclaré.
Cette situation suscite des dénonciations et des condamnations de la part de différents acteurs. La question de la médiation des religieux dans les affaires judiciaires reste également au centre des débats.
Par Fadima Mara