Lors du 36e sommet de l’Union Africaine, qui s’est tenu le dimanche 19 février, la décision de maintenir une politique de « tolérance zéro » envers les coups d’État, a été consolidée, cette mesure vise à répondre aux demandes de réintégration de l’UA et de la Cédéao de pays tels que le Mali, la Guinée et le Burkina Faso, tous suspendus de l’organisation pour des coups d’État antérieurs.
Au cours de cette session, l’ambassadeur Bankole Adeoye, s’agissant monsieur le commissaire paix et sécurité de l’Union africaine, a réitéré la position de l’UA, affirmant que l’organisation ne tolère aucune méthode non-démocratique pour accéder au pouvoir politique. Cependant, il a également assuré que l’Union africaine était prête à aider les pays touchés par des coups d’État à faire face au fléau du terrorisme par le biais de la réforme de leur secteur de la sécurité. Selon lui, le département paix et sécurité de la commission est disponible pour mobiliser davantage de ressources humaines, techniques ou financières.
En outre, Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’UA, a également appelé à réfléchir à l’opportunité de privilégier des « sanctions individuelles » ciblées pour dissuader ceux qui cherchent à procéder à des changements non constitutionnels, évitant ainsi que des sanctions générales ne touchent les intérêts des populations.
L’Union africaine a également décidé de prolonger la suspension de la Guinée et du Burkina Faso et d’imposer des « interdictions de voyager » aux membres du gouvernement et aux représentants de ces pays.
Cette décision de l’Union africaine reflète l’importance de la démocratie et de la primauté du droit en Afrique. Elle envoie également un message clair aux dirigeants qui cherchent à prendre le pouvoir par des moyens anticonstitutionnels.
La position de l’UA est importante car elle permet de renforcer la stabilité et la sécurité dans la région, en garantissant que les changements de pouvoir se produisent de manière pacifique et démocratique.
Par Ives Conté avec RFI