Visiblement, les autorités de la transition au Mali veulent que la Cedeao respecte leur rythme pour une sortie réussie de cette période d’exception née à la suite du coup d’Etat contre le président Ibrahim Boubacar Keita (IBK). Le gouvernement malien a récemment déclaré « persona non grata » le représentant spécial de la Cedeao, Hamidou Boly, pour « agissements incompatibles avec son statut ».
Pour ne pas mettre en mal les efforts déjà déployés au Mali dans le cadre de cette transition, la Cedeao adopte désormais une attitude qui se révèle moins dissonante contre les putschistes maliens. En effet, elle a fait un communiqué à la date du 27 octobre 2021, marquant moins l’incident survenu récemment concernant l’expulsion de son représentant, et favorise plutôt son engagement à accompagner le Mali pour une transition réussie et apaisée.
« La Commission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) regrette la décision prise par les Autorités de la Transition du Mali d’expulser son Représentant au Mali, le 25 octobre 2021. Cette décision extrême intervient dans une période importante et délicate caractérisée par l’accompagnement de la transition politique au Mali par la CEDEAO et les autres partenaires dans un contexte sécuritaire complexe.
Elle intervient également alors que le processus de rappel du Représentant à la Commission était déjà engagé pour assurer son remplacement dans les meilleures conditions. La Commission de la CEDEAO reste engagée et continuera à déployer ses efforts pour appuyer une transition réussie et apaisée au Mali.
Abuja, le 27 octobre 2021
Commission de la CEDEAO »
Par Makoura