Accusé de plusieurs chefs d’accusation par le doyen des juges d’instruction du TPI de Dixinn, dont « la participation à un mouvement insurrectionnel », notamment en lien à l’organisation de l’élection présidentielle du 18 octobre 2020 ayant permis à Alpha Condé d’être réélu pour un troisième mandat, le responsable de la planification et la stratégie du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), Sékou Koundouno, d’ailleurs très virulent sur les réseaux sociaux contre le régime Alpha Condé, a désormais sous son cou un mandat d’arrêt international émis par la justice guinéenne.
Les autorités guinéennes, par la voix du ministre porte-parole du gouvernement, Tibou Kamara, a expliqué chez nos confrères de RFI l’objet de cette poursuite émise contre Sékou Koundouno: « qu’une information judiciaire a été ouverte et a concerné un certain nombre de personnes soupçonnées d’avoir été à l’origine de ces violences ou d’avoir commandité ces violences. »
Dans le même registre, le conseiller personnel du président Alpha Condé s’est montré optimiste quant à l’aboutissement de cette poursuite, que « la justice qui a émis le mandat va certainement se donner les moyens pour qu’il soit appliqué. », avant d’ajouter qu’il existe des moyens, des voies et des recours entre États et les juridictions des différents pays.
Si du côté du pouvoir, les avis semblent s’auto satisfaire, cependant, pour le FNDC, l’accent est mis plutôt sur une « diversion », c’est le son de cloche d’Abdourahmane Sanoh, coordinateur national du FNDC, qui martèle que « c’est plutôt l’expression d’un agacement et l’expression d’une fébrilité au niveau du système », avant également d’ajouter : « ils ont voulu imposer par la force le troisième mandat au peuple d’abord, ça ne peut pas tenir, mais, en même temps, on ne peut effrayer personne avec ces actes qui consistent juste à distraire. »
Par Makoura avec (RFI)